
Christine Lagarde hérite à la tête du FMI de l'épineux dossier grec
Lourd héritage pour Christine Lagarde. Après des semaines de lobbying, la ministre française de l'économie et des finances a finalement été choisie hier pour diriger le Fonds monétaire international (FMI) à partir du 5 juillet prochain, dans un contexte de crise des dettes publiques en zone euro et plus particulièrement en Grèce, où les marchés redoutent un défaut de paiement.
Sur TF1, la ministre française a appelé l’opposition grecque à une entente nationale avec le parti au pouvoir pour sortir le pays de la crise. «Si j’ai un message à faire passer ce soir concernant la Grèce, c’est un appel à l’opposition politique grecque pour qu’elle rejoigne dans une entente nationale le parti qui est actuellement au pouvoir. Il y va vraiment du destin d’un pays, de sa sécurité», a dit le nouveau patron du FMI. Dans un entretien au Financial Times, le gouverneur de la banque centrale grecque, George Provopoulos, a estimé que «dans le cas où le Parlement voterait contre le plan, il commettrait un crime, le pays voterait pour son suicide».
Ce vote du plan de rigueur de 28 milliards d’euros est la survie du pays car il conditionne la deuxième tranche d’aide de 110 milliards de dollars promise par le FMI. Concernant une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, Christine Lagarde a répondu : «C’est le scénario du pire qu’il faut impérativement et par tous les moyens éviter».
Mais sa tâche ne sera pas simple car les plans d’austérité imposés par le FMI et l’Union européenne soulèvent des mouvements de protestation de la part des populations européennes qui font peser un risque politique fort sur la zone euro. Outre la Grèce sous le feu des manifestants, la situation politique en Espagne dérape également avec le parti nationaliste catalan qui menace de ne pas voter le budget 2012 qui passera au Parlement en septembre selon Bloomberg.
De plus, le montant tiré du plan de privatisation du gouvernement grec laisse planer de forts doutes. En effet, selon un rapport du Baromètre de Privatisation, un institut basé à Milan soutenu par KPMG, l’Etat ne récolterait pas plus du tiers des 50 milliards d’euros espérés, à moins que d’autres biens immobiliers et culturels ne soient ajoutés à la liste des cessions. Et selon la presse allemande, la Bundesbank souhaiterait imposer des conditions à la participation des banques allemandes au plan de sauvetage grec.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse