BlackRock bâtit patiemment son plan de succession

Le gérant américain remanie sa gouvernance pour faire émerger de nouvelles têtes et préparer la relève de son directeur général Larry Fink
Antoine Duroyon

BlackRock remanie son état-major. A compter du 1er juin, au moins une dizaine de hauts responsables du gérant américain prendront de nouvelles attributions, révèle un mémo diffusé en interne ce week-end. Cette réorganisation vise à offrir «de nouveaux défis» à un cercle restreint de collaborateurs et à «élargir leurs horizons».

Une manière de préparer en douceur la succession du directeur général et co-fondateur Larry Fink même si ce dernier entend se maintenir encore plusieurs années, assure un porte-parole de BlackRock. Ce souci d’anticipation contraste avec les déboires du gérant obligataire Pimco, affecté par les relations acrimonieuses entre son ex-numéro deux, Mohamed El-Erian, et son fondateur et directeur des investissements, Bill Gross.

Dans le cadre de la réorganisation chez BlackRock, Rob Goldstein, actuel responsable mondial de la gestion institutionnelle, succède à Charlie Hallac au poste de directeur des opérations. Il est lui-même remplacé par Mark McCombe, président de BlackRock Asia Pacific, qui laissera sa place à Ryan Stork, responsable de la plate-forme de trading obligataire Aladdin. Rich Kushel prend également du galon en héritant du fauteuil de responsable des produits.

Parmi les candidats les plus sérieux à la succession de Larry Fink figurent le co-fondateur et président Robert Kapito mais aussi Rob Goldstein, Mark McCombe, le patron d’iShares Mark Wiedman, le directeur financier Gary Shedlin et le responsable des stratégies alpha, Quintin Price.

BlackRock avait amorcé ce mouvement en 2012 lorsqu’il avait propulsé huit nouveaux membres au comité exécutif. Le groupe avait également mis en place cinq nouvelles filiales d’investissement et donné davantage d’autonomie à sa gestion obligataire. En 2013, il est parvenu à collecter 10,4 milliards de dollars sur ses stratégies obligataires actives, tandis qu’un spécialiste comme Pimco a subi un mouvement inverse.

Et la situation ne ssemble pas s’arranger pour la société basée à Newport Beach. Selon le Financial Times, le fonds de pension d’Orange County (Ocers), un investisseur historique dans le fonds Total Return (232 milliards de dollars d’actifs), a mandaté un consultant en vue de dénicher un gérant obligataire domestique additionnel. Il a mis Pimco sous surveillance en raison «de problèmes d’organisation et de gouvernance» au sein du groupe.

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