
Le FSI préserve son bénéfice malgré 229 millions de dépréciations en 2011

Pour sa dernière année à la tête de la Caisse des dépôts et du Fonds stratégique d’investissement, Augustin de Romanet, qui sera remplacé demain par Antoine Gosset-Grainville, aura connu des moments agités mais finalement positifs. En 2011, le résultat opérationnel du FSI, à 681,3 millions d’euros, dont 500 millions d’euros grâce aux dividendes versés par France Télécom, a augmenté de 2%. Le bénéfice net a plié de 2,6%, à 628,8 millions d’euros.
Cet écart provient d’une hausse des impôts mais aussi de la dépréciation des participations pour 229 millions d’euros. Celle-ci a été en partie compensée par 222 millions d’euros de plus-values de cessions. Le détail des dépréciations n’est pas communiqué mais le FSI précise que trois sociétés concentrent une grande partie de ces 229 millions d’euros. Il s’agit de Cegedim, éditeur de logiciels dans lequel le fonds a investi 117 millions d’euros fin 2009, et dont la capitalisation a chuté de 70% entre cette opération et fin 2011; Soprol, une société de biocarburants, héritée de la CDC; et enfin Vergnet, un fabricant d’éoliennes de nouveau à court de trésorerie (L’Agefi Quotidien du 5 mars).
Par ailleurs, la valeur du portefeuille de titres a été réduite à 14,5 milliards d’euros, contre 16,15 milliards en 2010. La chute des marchés et la dégradation des perspectives économiques ont entraîné une baisse de la valeur du portefeuille de 2,5 milliards d’euros. Le FSI a vendu pour 500 millions d’euros de titres en valeur nette comptable, et investi pour 1,5 milliard.
Si la crise s’est légèrement apaisée, la gestion des ressources du FSI reste capitale. Augustin de Romanet assure que les actionnaires du fonds (l’Etat et la CDC) «ne sont pas dans une perspective abusivement prédatrice». Le montant du dividende que le FSI versera au titre de 2011 est encore à l’étude mais une «une partie, qui ne serait pas nécessairement faible», selon son président, pourrait être laissée dans les caisses du fonds. En 2011, il a versé 400 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires.
Pour 2012, priorité est donnée aux entreprises de taille intermédiaire, indique Jean-Yves Gilet, directeur général du FSI, «leur nombre étant trop faible» et «leur demande très forte du fait de la conjoncture». Le nouveau dispositif FSI Régions, créé avec Oséo, disposera de 750 millions d’euros. Il pourra investir jusqu’à 4 millions d’euros par dossier, contre des tickets de 2 millions auparavant.
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