
Picard sert un festin à Lion Capital
Olivier Pinaud
Le groupe de surgelés va s’appuyer sur le marché high yield pour augmenter sa dette de 88% et faire remonter 602 millions d’euros de dividende à son actionnaire.
Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
Plus d'articles du même thème
-
Les marchés argentins dégringolent après une cuisante défaite pour Javier Milei
Le parti du président argentin a perdu dimanche les élections dans la province de Buenos Aires avec un écart plus important qu’anticipé. L’ensemble des actifs argentins a poursuivi sa dégringolade entamée fin août. -
Les actions japonaises tournent la page Ishiba sans difficulté
Les principaux indices ont grimpé dans la séance, sur fond de baisse du yen et de perspectives de relance fiscale. Les anticipations de hausse des taux sont repoussées de plusieurs mois. -
La BCE affiche sa posture restrictive
Le Conseil de la Banque centrale européenne devrait maintenir ses taux directeurs inchangés jeudi. Le débat entre gouverneurs portera sans doute déjà sur le besoin - ou non - d’une «baisse de précaution» pour décembre.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Xtrackers lance un ETF sur la défense
L’ETF de DWS cible aussi la cybersécurité et l’espace.
Les plus lus
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
Contenu de nos partenaires
A lire sur ...
-
États-Unis : les démocrates publient une lettre attribuée à Trump pour l’anniversaire de Jeffrey Epstein en 2003
Washington - Une lettre attribuée à Donald Trump à l’attention de Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003 a été rendue publique lundi par des parlementaires démocrates, alors que le président américain en avait démenti l’existence en juillet, en pleine polémique sur ses liens avec le délinquant sexuel. La lettre, obtenue par les membres démocrates d’une commission de la Chambre des représentants, montre une esquisse de buste féminin avec des citations attribuées à tour de rôle à Jeffrey Epstein et à Donald Trump, deux figures alors de la jet-set new-yorkaise, avec la signature du futur président américain au pied de la note. L’affaire Epstein, du nom du financier new-yorkais mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, enflamme de nouveau les Etats-Unis depuis que le gouvernement de Donald Trump a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires ou le lancement d’une nouvelle enquête dans ce dossier. La mort, par suicide selon les autorités, de Jeffrey Epstein a alimenté d’innombrables théories du complot, selon lesquelles il aurait été assassiné pour l’empêcher d’impliquer des personnalités de premier plan. Selon le Wall Street Journal, qui avait le premier révélé en juillet l’existence de la lettre, celle-ci a été envoyée par les légataires de Jeffrey Epstein à une commission du Congrès ayant exigé auprès d’eux d’obtenir de nombreux documents liés à l’affaire. «Merveilleux secret» Après les révélations du quotidien américain, Donald Trump avait nié être l’auteur de la lettre et avait attaqué le «WSJ» pour diffamation, ainsi que son patron Rupert Murdoch, leur réclamant au moins 10 milliards de dollars de dommages-intérêts. Le texte de la missive représente un échange imaginaire entre Donald Trump et Jeffrey Epstein, dans lequel le premier dit: «Nous avons certaines choses en commun Jeffrey». «Les énigmes ne vieillissent jamais, as-tu remarqué cela», dit-il également avant de conclure: «Joyeux anniversaire. Que chaque jour soit un autre merveilleux secret». Après avoir promis à ses partisans pendant sa campagne présidentielle des révélations fracassantes sur cette affaire, Donald Trump tente aujourd’hui d'éteindre la polémique, qu’il a de nouveau qualifiée récemment de «canular» monté par l’opposition. Les élus démocrates qui ont publié la lettre lundi ont exhorté le président républicain à faire la lumière sur l’affaire. «Trump parle de merveilleux secret que les deux partageaient. Qu’est-ce qu’il cache? Publiez les documents!», ont-ils écrit sur X avec une image de la lettre. Taylor Budowich, un conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche, a réagi en affirmant que la signature en bas de page ne correspondait pas à celle du président. «DIFFAMATION!», a dénoncé sur X le responsable. Le très populaire podcasteur conservateur Charlie Kirk a également mis en doute la véracité de la lettre. «Est-ce que ça ressemble à la vraie signature du président. Je ne crois pas du tout», a-t-il lancé sur X, estimant que celle-ci avait été «falsifiée». Robin LEGRAND © Agence France-Presse -
Après la chute de Bayrou, des rassemblements improvisés dans plusieurs villes de France
Paris - Des manifestants fêtent lundi soir dans différents endroits de France la chute du gouvernement de François Bayrou devant des mairies, à l’appel du mouvement «Bloquons tout» le 10 septembre. A Nantes, quelque 300 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées en début de soirée, en musique et sous des pancartes marquées «Bye bye Bayrou» et «le 10/09 on bloque tout», quelques confettis survolant le regroupement. «On en profite pour échanger sur les différentes actions prévues le 10 septembre, les informations circulent», rapporte Inès Guaaybess, 30 ans, qui prévoit de se mobiliser mercredi. A Rennes, quelques centaines de personnes, pour beaucoup des étudiants, se sont réunis place de la mairie autour d’une table avec quelques bouteilles et du pain, sur fond de musique et de confettis. Les manifestants se sont ensuite rendus place Sainte-Anne au centre ville, haut lieu de la vie étudiante rennaise. «On est au bout du système» avec «une alternance droite gauche qui ne remet pas en cause le côté capitaliste libéral. Il va falloir bifurquer», assure Jérémie, ingénieur de 37 ans, venu en vélo avec son enfant. A Paris, des rassemblements étaient organisés devant plusieurs mairies d’arrondissement. Dans le 20e, au moins 200 personnes se sont réunies place Gambetta dans une ambiance bon enfant. «C’est une grande victoire ce soir! Le prochain gouvernement devrait penser aux pauvres et aux retraités. Tout est cher, tout augmente. Macron, je voudrais qu’il s’en aille, pourtant j’ai voté deux fois pour lui pour faire barrage» à l’extrême droite, explique Amina Elrhardour, 60 ans. Selon Marius, 25 ans, «il y a vraiment de la démocratie locale qui s’organise» en vue du 10 septembre, tandis que Xavier Keller, 25 ans lui aussi, dit que «le Nouveau Front populaire doit gouverner. On est capable de faire accepter un budget de gauche, je n’ai aucun doute là-dessus». A Bordeaux, plus d’une centaine de personnes, dont de très nombreux jeunes, ont applaudi et crié de joie à l’annonce de la chute du gouvernement Bayrou, au son d’une fanfare. «Il faut qu’on soit visible, on est nombreux à en avoir ras le bol et n’avoir plus confiance en Macron», lance Mathilde, trentenaire ceinturée d’une banane Confédération paysanne. Un rassemblement a également été organisé en fin d’après-midi à Pau, ville dont M. Bayrou est le maire. Le chef de l’Etat a dit vouloir nommer un nouveau Premier ministre «dans les tout prochains jours». © Agence France-Presse -
Palais Bourbon : la chute de François Bayrou laisse planer l’ombre d’une nouvelle dissolution
Paris - Journée crépusculaire au palais Bourbon: totalement dénuée de suspense, la chute de François Bayrou a plongé les députés dans la circonspection, attisant lassitude et amertume chez les uns, soulagement chez les autres. Avec en toile de fond, l’ombre tenace d’une nouvelle dissolution. Cette issue, à laquelle pousse Marine Le Pen, a été écartée au moins à court terme par l’Elysée, qui a annoncé lundi soir la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre. 194 votes pour, 364 votes contre. En début de soirée, le couperet est tombé, implacable. La donne était jouée d’avance pour François Bayrou, qui devient le premier à perdre un vote de confiance sollicité au Parlement sous la Ve République, après neuf mois en poste. Dans l’hémicycle, un silence se fait au moment de l’annonce du résultat, mais il est de courte durée, rompu par les applaudissements de députés La France insoumise (LFI), debout. François Bayrou reste impassible, et après une accolade à deux de ses ministres, quitte les lieux. Mais malgré le moment historique, le palais Bourbon n’a guère semblé traversé par la solennité: ni les journalistes venus de nombreux pays, ni les invectives des chefs de groupe parlementaire dans l’hémicycle n’ont effacé l’ambiance de fin de règne... Une atmosphère bien éloignée des frissons qui avaient parcouru l’Assemblée nationale lors de la censure du gouvernement Barnier, le 4 décembre 2024. Ainsi le discours de François Bayrou, d’ordinaire enclin à s'épancher, n’aura duré qu’une quarantaine de minutes, sans susciter plus d’agitation que d’ordinaire dans l’hémicycle, sous l’oeil attentif de Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier, assis dans la tribune des visiteurs. L’ambiance a même parfois pris des airs de drôle de rentrée scolaire, avec des députés ravis de se retrouver après plus d’un mois et demi de suspension des travaux parlementaires. - «Gâchis» - Les mêmes sourires ont accompagné à la mi-journée l’arrivée des Insoumis au palais Bourbon. Pour LFI, c’est «le soulagement» qui prédomine, s’enthousiasme la députée Aurélie Trouvé, non sans appeler au «départ du président de la République». «Cette journée est un crépuscule qui n’en finit pas», se désespère l'écologiste Sabrina Sebaihi, qui souligne elle aussi le «soulagement de repartir d’une page blanche» après «une agonie très longue». Des mines satisfaites se lisent également sur les visages des élus du Rassemblement national (RN): «Nous n’avons qu’une envie, c’est retourner aux urnes», glisse la députée Laure Lavalette. Les troupes de la coalition gouvernementale, elles, oscillent entre rancoeur et lassitude. «Je ne peux pas imaginer qu’il ait pensé que le coup de bluff pouvait passer», s’agace un député Les Républicains (LR). «Il se protège mais il nous met tous dans une espèce de nasse.» Le député Renaissance Jean-René Cazeneuve glisse lui aussi que François Bayrou aurait dû «commencer par la négociation». Et fait part d’"une sensation profonde de tristesse, de gâchis, face aux postures des oppositions». Avec une inquiétude majeure, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée si le blocage institutionnel persiste. «Quand bien même personne ne le souhaite, on ne peut pas ignorer que cette option existe», affirme une source du groupe Renaissance. «Nous sommes dans une impasse dont personne ne pense que nous soyons la solution», se désole un député du même groupe. «A quoi on sert ?» Dans les couloirs, la valse des candidats à Matignon reprend de plus belle: Catherine Vautrin ? Sébastien Lecornu ? Bernard Cazeneuve ? Olivier Faure ? A moins qu’un profil technique n'émerge, ou qu’un médiateur ne soit nommé pour aboutir à un accord de gouvernement ? Rumeurs pour Matignon, rumeurs de dissolution... L’impuissance en guette certains. «On a l’impression de faire et défaire. Faire et défaire c’est toujours travailler, mais espérons qu’on finisse par faire quelque chose quand même», s’alarme le socialiste Philippe Brun. «On participe un peu aussi à ce manège malgré nous, mais nous sommes obligés de censurer François Bayrou.» «Beaucoup de jeunes députés se posent la question: A quoi on sert ? ", admet son collègue centriste Charles De Courson. «Il faut avoir le cuir épais et savoir gérer le temps», philosophe le plus ancien des députés. Antoine MAIGNAN © Agence France-Presse