Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
Le SCT Inst fait l’objet d’une campagne de notoriété afin d’accélérer son adoption, mais les banques se lancent prudemment en attendant une nouvelle réglementation européenne.
Idées. Avis aux start-up du paiement et du transaction banking, la Société Générale lance un programme d’accélération pour les entrepreneurs ayant développé des solutions capables d’améliorer la performance, la productivité et l’expérience client dans ces métiers. Payment & Transaction Banking Accelerator (P&T BAX) succède aux quatre éditions du Global Markets Incubator, qui a permis à la banque de sélectionner et d’accompagner plusieurs start-up dont beaucoup sont devenues des partenaires. Le P&T BAX sera l’occasion pour les porteurs de projets de passer plus vite à l’étape du produit fini et de sa commercialisation, mais aussi de rencontrer des clients potentiels au sein du groupe et en dehors. Les sujets touchent à la data, aux interfaces clients, à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), à la lutte anti-fraude… Les dossiers doivent être déposés avant le 31 mai, la séance de pitch est programmée le 13 juillet et l’accélération se déroulera de septembre 2022 à février 2023.
Le virement instantané – ou SCT Inst – a du mal à se faire une place dans les habitudes de paiement des Français. Actuellement, seuls 50% des acteurs agréés pour fournir des moyens de paiement en France sont effectivement capables de recevoir des virements instantanés. C’est moins que la moyenne européenne (70%) mais cela couvre néanmoins 97% des comptes de paiement en France. Les flux de virements instantanés sont d’ailleurs en forte croissance depuis trois ans : au premier trimestre 2022, ils ont atteint les 20 millions d’opérations, soit 50% de plus qu’il y a un an. Le SCT Inst représente désormais 3% des virements émis en France. Il est souvent facturé entre 0,5 et 1 euro par les banques mais accessible gratuitement via Paylib entre amis (25 millions de comptes connectés). Pour promouvoir le recours à ce moyen de paiement, le Comité national des paiements scripturaux, présidé par la Banque de France, lance une campagne de promotion présentant ses usages ainsi que des témoignages d’entreprises, comme la fintech Bling qui octroie des avances de fonds instantanées de 100 euros.
Le virement instantané – ou SCT Inst – a du mal à se faire une place dans les habitudes de paiement des Français, malgré les avantages qu’il comporte : garantie de paiement pour le destinataire, disponibilité immédiate des fonds, meilleure gestion de trésorerie, plafond élevé, paiement numérique accessible sur smartphone ou ordinateur… Actuellement, seuls 50% des acteurs agréés pour fournir des moyens de paiement en France sont effectivement capables de recevoir des virements instantanés. C’est moins que la moyenne européenne (70%) mais cela couvre néanmoins 97% des comptes de paiement en France. Les flux de virements instantanés sont d’ailleurs en forte croissance depuis trois ans : au premier trimestre 2022, ils ont atteint les 20 millions d’opérations, soit 50% de plus qu’il y a un an. Le SCT Inst représente désormais 3% des virements émis en France. Par ailleurs, le niveau de fraude est maîtrisé à 0,01% soit l’équivalent de celui du paiement par carte en magasin.
Citi l’a fait : une évaluation de ce que le métavers pourrait générer comme valeur d’ici à 2030 et c’est gigantesque, explique Finextra. Dans Metaverse and Money, descrypting the future, un rapport de 186 pages, les banquiers américains ont passé en revue tout ce que cette nouvelle forme du web pourrait créer de jetons de jeu, de cryptomonnaies, de stable coins, de monnaies digitales de banque centrale ou de monnaies légales pour servir les activités de commerce, d’art, de médias, de publicité, de santé, de collaboration… soit entre 8.000 et 13.000 milliards de dollars ! C’est nettement plus que ce que Second Life a généré depuis 2003, c’est-à-dire 650 millions de dollars, et près de 100 fois plus que le PIB mondial actuel.
Relais. Deux des fintechs détenues par le Crédit Mutuel Arkéa prennent leur envol, même si le groupe bancaire reste au capital en tant que minoritaire. Budget Insight, d’abord, lève 35 millions de dollars auprès de Providence Strategic Growth Equity (PSG Equity) qui détient ainsi la moitié du capital, afin de développer son catalogue, son effectif et d’accélérer son développement européen. Une enveloppe complémentaire est prévue pour des acquisitions visant à accélérer la croissance internationale. De son côté, Mangopay accueille Advent à son capital, le prix de la transaction n’est pas public mais Advent annonce 75 millions d’euros en plus pour financer la croissance de la fintech et en faire un acteur mondial des paiements. L’émetteur de monnaie électronique, qui sert de nombreuses marketplaces très dynamiques, prévoit de générer 30 millions d’euros de revenus en 2022, pour un volume de 13 milliards d’euros de transactions traitées.
C’est le manque à gagner pour Visa, Mastercard et PayPal dû au conflit opposant la Russie et l’Ukraine, selon les calculs de GlobalData. La Russie représente autour de 4 % du chiffre d’affaires de Visa et de Mastercard, soit respectivement 964 et 755 millions de dollars. Leur activité en Ukraine pèse pour 1 % chez Visa et 2 % chez Mastercard, soit 241 millions et 378 millions de dollars. Quant à PayPal, qui avait déjà cessé une grande part de son activité en Russie, l’impact sera seulement de 0,5 % de son chiffre d’affaires, soit 127 millions de dollars.
D’après Bloomberg, le géant de la technologie travaillerait à une nouvelle structure, entièrement internalisée, pour ses offres de paiement et de services financiers.
Vitesse. La présidence française de l’Union européenne avance au pas de charge sur ses travaux prioritaires : le Digital Markets Act (DMA), présenté il y a 18 mois seulement, a été adopté le 24 mars à l’issue d’un trilogue express et intense. Ce texte a pour objet d’obliger les grandes plateformes incontournables dans l’accès aux services numériques à s’ouvrir à la concurrence, à laisser le choix aux consommateurs et à permettre à des fournisseurs plus petits d’accéder aux marchés. Dans le domaine du paiement, le DMA devrait ainsi obliger Apple à donner accès aux fournisseurs de paiement tiers à son antenne NFC (near field communication) pour permettre le paiement mobile autrement que via ApplePay. En cas d’infraction, le DMA prévoit des sanctions financières allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires et jusqu’à 20 % en cas de récidive. Le niveau des sanctions a été élevé pour éviter que ces grandes plateformes ne préfèrent payer une amende plutôt que de se plier à la règle, comme l’a fait Apple face à l’autorité de la concurrence néerlandaise sur ce dossier particulier.
Citoyen. La Banque Postale Consumer Finance se lance dans le paiement fractionné et différé avec une nouvelle filiale baptisée Django. Son objectif ? Diffuser auprès des e-commerçants un ensemble de facilités de paiement « citoyen », c’est-à-dire conforme à son positionnement contre les risques de surendettement adopté il y a dix ans lors de sa création. Paiement en deux, trois ou quatre fois, ou bien à quinze jours, trente jours ou quarante-cinq jours, pour un montant maximal de 6.000 euros d’achat, l’offre se veut à la fois facile à intégrer pour les marchands et facile à utiliser pour les consommateurs. La Banque Postale Consumer Finance estime pouvoir accepter 95 % des candidats au Buy now pay later (BNPL). Actuellement en test auprès d’une dizaine de commerçants, Django fonctionne grâce à Stripe, en tant que prestataire de services de paiement, et à Pledg pour le scoring en remplacement d’Alma, qui a souhaité préserver son propre modèle opérationnel.
Apple et Google ont désactivé les cartes bancaires russes Mir sur leurs porte-monnaies numériques. Apple a supprimé la possibilité d’utiliser une carte Mir avec Apple Pay, a annoncé vendredi le Système national de cartes de paiements, ou NSPK selon son acronyme russe, un organisme de la banque central russe. Les banques russes Sberbank, Gazprombank et Tinkoff Bank, qui émettent toutes des cartes utilisant le système de paiement Mir, ont informé leurs clients vendredi sur les réseaux sociaux qu’ils n’auraient plus accès à Apple Pay. La filiale d’Alphabet, Google, a pour sa part suspendu son projet visant à permettre aux consommateurs russes d’utiliser leurs cartes Mir avec Google Pay. Ce projet avait été évoqué en octobre dernier dans le quotidien russe Izvestia. «Google Pay suspend ses services de paiement en Russie en raison d’une interruption des services de paiement indépendante de notre volonté», a déclaré une porte-parole de Google.
Une intégration européenne au milieu du gué, c’est ce que les acteurs des paiements ont présenté hier lors d’une conférence organisée par le France Payments Forum.
Pilier des échanges interbancaires, la coopérative devient un instrument de politique internationale, favorisant l’émergence de solutions alternatives.