
Vauban Infrastructure et la Caisse des dépôts rachètent Coriance

La vente de Coriance est en passe de se concrétiser. Ils étaient plusieurs candidats à vouloir mettre la main sur l’opérateur français de réseaux de chaleur détenu par Igneo Infrastructure Partners depuis 2016.
Ce sont finalement Vauban Infrastructure, intéressé par l’actif depuis 2015, et la Caisse des dépôts, qui sont rentrés en négociations exclusives avec Igneo Infrastructure en vue de l’acquisition de, respectivement 50,1%, et 49,9%, du capital de Coriance. L’opération devrait être finalisée en septembre 2023, anticipe Vauban. BNP Paribas et RBC conseillent les acquéreurs dans ce processus de vente mené par Jefferies.
L’opérateur de réseaux de chaleur qui revendique un portefeuille de plus de 40 réseaux en France, dont 18 en Île-de-France, est né en 1998 au sein de Gaz de France. Il affiche 340 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et bénéficie d’une quarantaine de contrats de délégation de service public d’une durée de 20 ans. A sa tête, Yves Lederer, devrait rester à la présidence du groupe au moins pour les trois prochaines années, selon des sources proches du dossier.
Le montant de l’opération n’est pas dévoilé, mais Coriance serait valorisée près de 1,6 milliard d’euros selon des sources financières, soit un peu plus de 19 fois l’Ebitda, qui s'établissait à 82 millions d’euros en 2022, selon CFNews. La part de dette atteint environ 600 millions d’euros.
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«L’investissement dans Coriance constituerait la pierre angulaire française de notre engagement dans les réseaux de chaleur puisque nous étions déjà très engagés sur ce secteur à l'échelle européenne ainsi qu’aux Etats Unis», commente Gwenola Chambon, fondatrice du fonds tricolore qui vise 10 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année.
Le fonds affilié de Natixis Investment Managers avait acquis par le passé un portefeuille conséquent de huit réseaux de chauffage et de refroidissement urbains dans le nord-est des Etats-Unis et le Michigan, auprès de Basalt Infrastructure Partners et DCO Energy. Il avait aussi investi dans une plateforme espagnole de réseaux de chauffage urbain à biomasse pour laquelle il a refinancé la dette en novembre dernier à hauteur de 49 millions d’euros. S’ajoutent à ces actifs, des investissements en Italie et en Norvège. En somme, les actifs du fonds dans le secteur de la chaleur au niveau mondial sont évalués, à ce jour, à 1 milliard d’euros.
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