Le co-fondateur de DomusVi remet la main sur le capital

PAI Partners va céder ses 55,5% au capital du groupe de maisons de retraite à son cofondateur et à ICG. L’opération valorise DomusVi environ 2 milliards d’euros.
Olivier Pinaud

DomusVi change une nouvelle fois d’actionnaire de contrôle. Trois ans après avoir pris la majorité du capital du numéro trois français des maisons de retraite derrière Korian et Orpea, PAI Partners va céder son bloc de 55,5% à ses deux co-actionnaires, Yves Journel, le co-fondafeur de DomusVi, et le fonds britannique ICG. Le closing de l’opération est soumis à la consultation préalable des représentants du personnel et à l’approbation des autorités compétentes en matière de concurrence et de réglementation.

La répartition des 55,5% de PAI entre les deux actionnaires n’est pas précisée. Avant l’opération, Yves Journel détenait 28% du capital de HomeVi, la société de tête de DomusVi. De son côté, ICG contrôlait 14%. Le fonds britannique avait participé au financement de l’acquisition de DomusVi en 2014 en apportant une ligne de dette in fine à intérêts capitalisés (PIK) et avait pris en parallèle cette petite part au capital.

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Début mai, le journal Les Echos indiquait que DomusVi serait valorisé près de 2 milliards d’euros, soit 11 fois l’Ebitda. D’autres investisseurs, notamment étrangers, ont regardé le dossier. La vente avait été confiée à Rothschild, BNP Paribas et Goldman Sachs. Lazard et Clearwater ont conseillé ICG et Yves Journel.

Numéro trois en Espagne

PAI Partners avait pris le contrôle de DomusVi en septembre 2014 pour une valeur de 639 millions d’euros. Le groupe de maisons de retraite, qui avait envisagé d’entrer en Bourse en 2013, était alors l’objet de tensions entre ses deux actionnaires familiaux, Yves Journel et Jean-François Gobertier, le fondateur de Dolcéa, avec lequel DomusVi avait fusionné en 2011.

Sous la houlette de PAI, DomusVi est devenu le troisième opérateur privé en Espagne dans le secteur des maisons de retraite en réalisant deux acquisitions de taille, dont celle début 2017 de SARquavitae, le numéro un espagnol. HomeVi exploite près de 30.000 lits dans 334 établissements, dont 133 en Espagne, où il réalise désormais 30% de son activité. Cette dernière opération espagnole a fait monter la dette de DomusVi à 897 millions d’euros, à fin mars 2017, contre 556 millions un an auparavant, soit environ 6 fois l’Ebitda.

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