
IK prend ses marques dans l’univers des smallcaps
La concurrence incite les acteurs du private equity à diversifier leur gamme. Alors que LBO France a récemment racheté le spécialiste du capital-risque Innovation Capital, IK Investment Partners investit de son côté le champ des smallcaps, valorisées moins de 100 millions d’euros. Structurée autour trois partners, dont Pierre Gallix, l’équipe qui gère le nouveau fonds IK Small Cap I devrait s’enrichir d’un nouveau recrutement pour augmenter sa capacité d’investissement.
Bouclé en mars dernier, IK Small Cap I est le premier véhicule dédié aux smallcaps du fonds d’origine suédoise, qui cible l’Allemagne, la France, le Benelux ainsi que les pays du Nord et de l’Est de l’Europe. La forte demande des investisseurs lui a permis d’atteindre son hard cap, fixé à 277 millions d’euros. «Nous avons pour l’heure bouclé cinq opérations, pour un objectif final de 12 à 15 lignes en portefeuille», explique Pierre Gallix, qui chapeaute l’équipe de trois personnes du bureau parisien.
Si l’équipe s’active pour l’heure depuis Paris, Stockholm et Hambourg à la montée en charge d’IK Small Cap I, qui devrait s’étaler sur quatre ans, le lancement de nouveaux véhicules smallcap est déjà dans les esprits. «Notre stratégie de diversification depuis le midcap vers l’univers smallcap répond aussi à la réalité du marché», analyse Pierre Gallix. Dans un marché très concurrentiel, de plus en plus d’acteurs midcap descendent vers les actifs valorisés entre 80 et 100 millions d’euros.
Malgré les turbulences du début d’année, les multiples de valorisation ont continué à augmenter en Europe au premier trimestre sur le segment des valorisations comprises entre 150 et 500 millions d’euros, à 10,8 fois l’Ebitda selon Argos Soditic. Dans le sillage du reflux de 14% des opérations de fusions-acquisitions au premier trimestre, les valorisations sur le segment 15-150 millions d’euros ont en revanche reflué de 9,2 à 7,9 fois l’Ebitda, un niveau toutefois encore élevé historiquement.
Le segment du smallcap nécessite cependant de la flexibilité de la part des fonds. «Certains fondateurs charismatiques, des familles ou des équipes de management aux commandes de smallcaps ne veulent pas céder le contrôle tout en souhaitant être accompagnés dans leur croissance par des investisseurs professionnels», explique Pierre Gallix. Habitué des transactions majoritaires, IK a annoncé lundi une entrée en minoritaire dans le spécialiste français de l’externalisation de la relation client B2S.
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