Hi Inov prend du poids dans le capital risque

La société de gestion soutenue par la holding Dentressangle veut lever jusqu'à 120 millions d’euros pour son fonds de seconde génération, 50 millions de plus que son fonds inaugural.
Olivier Pinaud
Hi Inov Dentressangle
Hi Inov, société de gestion créée en 2012 par Pierre-Henri Dentressangle et Valérie Gombart, gère cinq véhicules d’investissement.  - 

La famille Dentressangle pousse ses pions dans la gestion d’actifs. Alors que Dentressangle Mid & Large Cap, l’activité de capital développement, a réalisé fin 2018 sa première acquisition, la holding familiale accompagne le déploiement d’Hi Inov. La société de gestion créée en 2012 par Pierre-Henri Dentressangle et Valérie Gombart pour investir dans des start-up lève actuellement sa deuxième génération de fonds. Un premier closing a été réalisé à 90 millions d’euros, juste en-dessous des 100 millions visés. Le plafond pourrait être augmenté jusqu'à 120 millions. Les fonds de première génération avaient été dotés de 70 millions d’euros.

«Plus profond, ce deuxième véhicule doit nous permettre d’élargir notre base de souscripteurs, en nous ouvrant un peu plus aux investisseurs institutionnels», explique à L’Agefi Pierre-Henri Dentressangle. 80% des fonds déjà levés proviennent des souscripteurs de Hi Inov première génération, dont la Holding Dentressangle, la SNCF ou la Caisse d’Epargne Rhône Alpes. Rothschild & Co fait partie des nouveaux souscripteurs.

Depuis 2013, Hi Inov a réalisé 16 investissements. 4 millions d’euros issus des fonds de deuxième génération ont déjà été investis dans Deepomatic, une société qui développe pour des industriels des systèmes de reconnaissance d’image, et dans Zelros, spécialisée dans l’intelligence artificielle pour les assureurs. Hi Inov ne vise que des start-up BtoB (logiciels, mobilité, objets connectés industriels…), des sujets plus naturels pour Dentressangle et certains des grands souscripteurs de la société de gestion. L’inflation des valorisations «est moins visible dans les secteurs BtoB», ajoute Valérie Gombart, qui dit «laisser passer certains dossiers dont les prix nous semblent incohérents, avec des valorisations d’achat proches de celles que nous pourrions viser pour la sortie».

L’ambition d’Hi Inov est «de retourner à nos souscripteurs au moins deux fois leur investissement initial», précise Valérie Gombart, «confiante quant à l’atteinte de cet objectif compte tenu de la performance actuelle du premier fonds».

Jusqu’à présent, mise à part la cession de Mensquare au groupe Le Figaro, Hi Inov n’a pas signé de sortie majeure. «Le cycle de vie d’une start-up est proche de celui d’une entreprise plus mûre. Il faut environ sept ans pour commencer à envisager une sortie. Nous commencerons donc à réfléchir à nos options dans le courant de l’année et en 2020», prévoit Pierre-Henri Dentressangle.

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