
Ardian signe le quatrième LBO de Diam
Diam reste une petite pépite pour les fonds de LBO. Ardian a annoncé vendredi être entré en négociations exclusives avec LBO France pour prendre une participation majoritaire dans ce fabricant de matériel de publicité en magasin pour les produits de luxe, la cosmétique et les biens de consommation.
A la conclusion de l’opération, LBO France sortira totalement du capital de Diam, quatre ans après son arrivée. Auparavant, la société fondée en 1968 avait fait l’objet de deux autres rachats menés par les fonds Heritage Partners puis HIG.
Déjà présent dans le tour de table, BNP Paribas Développement réinvestit et augmente sa part, autour de 10% selon une source proche du dossier. A la tête de l’entreprise depuis 2007, Michel Vaissaire participe aussi à ce nouveau LBO. « Le management a renforcé son poids dans l’actionnariat, à la fois en pourcentage du capital détenu et en nombre de collaborateurs associés », pointe Arnaud Dufer, responsable d’Ardian Expansion France.
Poursuivre l’internationalisation
Après l’achat de l’entreprise de stérilisation Ionisos, il s’agit pour Ardian de la deuxième opération dans son quatrième fonds de petit LBO et capital-développement européen, bouclé fin juin à 1 milliard d’euros. Si l’ex-Axa PE ne dévoile pas le montant de sa dernière transaction, « notre fonds investit en minoritaire ou en majoritaire des tickets de 30 à 100 millions d’euros et il vise des entreprises valorisées entre 50 et 200 millions d’euros », précise Arnaud Dufer. « Diam se situe dans la moyenne de nos opérations », ajoute-t-il. En 2012, LBO France avait repris la société sur la base d’une valeur d’entreprise de 65 millions.
En difficulté dans les années 2000, Diam a vu son chiffre d’affaires passer de 166 millions d’euros en 2011 à 200 millions l’an dernier. Les ventes atteindront au moins de 220 millions cette année, après l’acquisition de l’ébéniste Prugent en mars. Ardian souhaite poursuivre l’internationalisation de l’entreprise, qui réalise seulement un tiers de ses ventes en France.
Le fonds prévoit de remettre à plat la dette de l’entreprise, refinancée fin 2015 pour ramener son ratio de levier à moins de 2. Après le remboursement de la mezzanine résiduelle de HIG, la nouvelle dette de 27 millions d’euros comptait un prêt bancaire senior de 10 millions d’euros octroyé notamment par BNP Paribas et un placement privé (Euro PP) de 10 millions émis auprès de Zencap AM.
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