
WorldRemit se déploie grâce à des partenariats d’envergure
Première à s’être lancée, en 2010, dans le transfert d’argent à l’international 100% en ligne, la start-up britannique WorldRemit assoit sa légitimité à coup de partenariats avec des géants du smartphone. Après avoir signé avec Android Pay mi-juin, la fintech a présenté hier son accord avec l'équipementier télécoms et fabricant de téléphones mobiles chinois Huawei.
WorldRemit est la première sur son créneau : en 2016, elle a traité 74% des transactions intercontinentales vers des comptes d’argent sur smartphone (« mobile money »), selon la GSMA, une association internationale d’opérateurs de téléphonie mobile.
Son offre pourra désormais être intégrée par les partenaires de la plate-forme de paiement mobile de Huawei en Afrique. Il s’agit d’opérateurs de télécoms proposant des comptes de mobile money, c’est-à-dire des portefeuilles électroniques liés non pas à un compte en banque mais à un numéro de téléphone portable. Par exemple, le service Orange Money déployé par Orange dans seize pays d’Afrique, ou encore M-Pesa, distribué par Vodafone au Kenya.
« Nous sommes les premiers à nouer un partenariat direct avec Huawei, qui fournit les plate-formes techniques pour la majorité des fournisseurs de mobile money à travers le monde », se réjouit Alix Murphy, directrice des partenariats mobile chez WorldRemit. Avec cet accord, WorldRemit accède potentiellement à 100 millions de comptes d’argent mobile hébergés par les partenaires de Huawei.
Pour eux, « le transfert d’argent à l’étranger est l’offre ayant le plus fort potentiel de croissance, souligne la responsable, mais la mise en place technique peut être une barrière à l’entrée. Aujourd’hui, la majorité des portefeuilles électroniques sur smartphone sont uniquement domestiques». Les partenaires de Huawei pourront facilement intégrer l’offre de WorldRemit.
Le partenariat avec Android Pay, lui, permet « aux clients dans les pays développés d’envoyer de l’argent plus facilement en passant par Android Pay plutôt que par carte de crédit, de débit, ou virement bancaire », explique Alix Murphy. WorldRemit veut nouer d’autres partenariats côté envoi comme réception.
Les concurrents de la fintech sur le segment du transfert d’argent à l’étranger « opèrent presque exclusivement en espèces », souligne Alix Murphy. La start-up cible les deux milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas de compte en banque. Sur les 650 millions de transactions que WorldRemit traite par mois, 50% vont en Afrique et 35% vont sur des comptes de mobile money.
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