
Transferwise fait peau neuve pour mieux viser la Bourse

Nous sommes bien plus que des transferts», confie à L’Agefi Kristo Käärman, PDG et cofondateur de Wise, le nouveau nom de la fintech britannique Transferwise. Dix ans après sa création, cette marque devrait mieux refléter «les produits que nous avons aujourd’hui et que nous prévoyons de construire dans les dix prochaines années de notre parcours», ajoute-t-il.
Spécialisée dans le transfert d’argent international, la fintech revendique 10 millions de clients, 5 milliards de transactions transfrontalières par mois, dont 34% de transferts internationaux instantanés. Cette année, elle ambitionne d’aller plus loin que les transferts d’argent, en travaillant sur les services bancaires internationaux. «Ce n’est pas une chose à laquelle nos concurrents s’attaquent vraiment», estime le dirigeant, qui se compare à la fois à des spécialistes du transfert d’argent comme Western Union et à des acteurs bancaires, à l’instar du service PagoFX lancé il y a un an par Santander.
Critiques en matière de conformité
La fintech compte rendre sa carte de débit, dont 1,4 million d’exemplaires ont été délivrés, accessible au plus grand nombre. Elle vient de lancer des cartes de débit au Canada et en Turquie, lui permettant de couvrir dix devises. Wise, qui revendique avoir «des caractéristiques bancaires internationales», ne dispose pourtant pas d’une licence bancaire complète. Elle envisage de développer des servicesd’investissementet d’épargne au cours de l’année.
Rentable depuis 2017, la fintech a dégagé 303 millions de livres sterling (350 millions d’euros) de revenus pour l’année fiscale se terminant en mars 2020, et un bénéfice net de 21,3 millions de livres. Malgré ces performances, Wise a encore des progrès à faire en matière de conformité et de risque de criminalité financière. «Nos équipes diffusent régulièrement des informations afin de donner aux gens les outils nécessaires pour mieux se protéger», affirme pourtant Kristo Käärman.
Son nouveau nom serait-il lié à son projet d’introduction en Bourse (IPO) prévu à Londres cette année ? Pas de commentaire de la part de son patron. Valorisée 5 milliards de dollars, la fintech aurait chargé les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley de coordonner son IPO. «Des rumeurs circulent sur nos projets depuis des années. Nous en reparlerons si et quand il y aura quelque chose à dire», conclut Kristo Käärman.
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Etats-Unis : Donald Trump annonce l'arrestation de l'assassin présumé de Charlie Kirk
Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse