
Le digital devient ultra-majoritaire dans les opérations bancaires en France

Deloitte a présenté hier sa cinquième édition du baromètre Fintech 2020 intitulé «Les Français et les nouveaux services financiers», pour laquelle 2.000 Français, âgés de 18 à 70 ans, ont été sondés. Le cabinet observe une montée en puissance de la digitalisation dans l’univers bancaire : neuf Français sur dix réalisent des opérations bancaires en ligne, la moitié déclarant le faire «systématiquement». Les Français utilisent par ailleurs de plus en plus le mobile. «Les nouveaux acteurs commencent à avoir des résultats significatifs par rapport aux banques traditionnelles», déclare Julien Maldonato, associé conseil innovation chez Deloitte.
Cette tendance s’explique notamment par l’augmentation de clients ouvrant des comptes dans des néobanques. En 2019, 10% des Français se déclarent clients d’une nouvelle banque, contre 7% en 2018. «La nouveauté, c’est que davantage de clients utilisent les néobanques pour leur compte principal», souligne Deloitte. Désormais, ils sont 63% dans ce cas, contre 48% un an auparavant.
Big tech et fintech marquent des points
Par ailleurs, si Deloitte observe un recul de la confiance des Français vis-à-vis des banques et assureurs pour souscrire à des produits financiers, les big tech et fintech ont gagné 6 points de confiance par rapport à 2018, notamment dans les produits de banque au quotidien et d’épargne. «Cela confirme la montée en puissance des big tech. Sur le marché français, cette confiance tend à augmenter. Même si des néobanques comme Revolut et N26 accélèrent sur l’acquisition clients, les big tech se développent aussi de leur côté. Le jour où ils passeront à l’offensive, il y aura de quoi se préoccuper. Cela peut arriver dans les prochaines années», prévient Julien Maldonato.
Pourtant, «les Français continuent de considérer les fintech et insurtech comme une solution complémentaire, ces acteurs ayant encore du mal à exister à part entière», précise-t-il. Ces dernières demeurent peu connues du grand public : 78% des Français ne savent pas ce qu’est une fintech tandis que 83% ignorent ce qu’est une insurtech.
Enfin, si 40% des Français sont prêts à partager davantage d’informations personnelles, ils sont deux fois plus enclins à partager plus de données avec leurs banques et assureurs qu’avec d’autres acteurs (fintech, big tech, opérateurs mobiles) afin qu’ils leur proposent des services à valeur ajoutée.
Plus d'articles du même thème
-
BNP Paribas AM étoffe son offre d’ETF obligataires avec deux véhicules excluant le pétrole
L’un de ces ETF est la première exposition à la dette d’entreprises américaines proposée par le gérant passif. -
PERmute, la plateforme de transfert des PER qui veut fédérer tous les assureurs-vie
Fondée par l’ancien président de Manymore, cette fintech veut devenir l’outil de place permettant de transférer simplement et en toute sécurité les anciens contrats d’épargne retraite. -
Axa soigne ses collaborateurs avec son programme We Care
Le poids lourd français de l’assurance et de la gestion d’actifs lance un programme de prévention santé et d’inclusion renforcé à destination de ses collaborateurs à travers le monde.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Bitwise va lancer les premiers ETF investis en contrats à terme sur ethereum
- L’étau se resserre autour de la fiscalité du patrimoine
- Fortuneo prive ses clients de fonds monétaires
- Aucune banque française ne figure parmi les 40 marques européennes les plus valorisées
- Rattrapé par des suspicions sur Credit Suisse, UBS décroche en Bourse
- ADP, Vinci et Eiffage affichent leur confiance face à la menace de surtaxe
Contenu de nos partenaires
-
Défense
Armées: plus d'argent, moins de transparence
(Version actualisée) Des indicateurs importants ne seront plus rendus publics. -
Marathon
Wauquiez, l’homme qui marche seul
Laurent Wauquiez s'est efforcé dimanche de dissiper les doutes sur sa détermination à être candidat à la présidentielle -
Bientôt dans votre région
Avec 200 brigades de gendarmerie, Emmanuel Macron veut remettre du « bleu » dans les campagnes
Alors que l'opinion publique se préoccupe toujours autant des questions de sécurité et que les chiffres de la délinquance pour l'année 2022 sont dans le rouge, le chef de l'Etat veut renforcer la présence des forces de l'ordre sur le terrain