
L’association Libra s’appelle désormais Diem
La cryptomonnaie Libra promue par Facebook a été renommé Diem, signe que le géant des réseaux sociaux cherche à mettre en avant l’indépendance du projet pour tenter d’obtenir le feu vert des autorités financières.
Lancé en 2019, le projet Libra a déjà été modifié en avril après de premières réactions peu favorables des régulateurs et des banques centrales, qui ont mis en avant leurs interrogations sur les risques en matière de stabilité financière, de contrôle de la politique monétaire et de respect de la vie privée des utilisateurs.
Le changement de nom s’inscrit dans une démarche plus large visant à simplifier la structure du projet, a déclaré Stuart Levey, directeur général de l’Association Diem, installée à Genève. « Le nom originel était lié à une version initiale du projet qui a reçu un accueil difficile de la part des régulateurs. Nous avons fortement modifié cette proposition », a-t-il expliqué à Reuters.
Diem, qui signifie «jour» en latin, vise désormais à lancer dans un premier temps une monnaie numérique liée au dollar, a-t-il précisé.
Il s’est refusé à donner le calendrier prévisionnel de ce lancement même si, la semaine dernière, le Financial Times avait évoqué le mois de janvier. Stuart Levey a simplement dit que ce lancement n’aurait lieu qu’une fois obtenu le feu vert de l’autorité suisse des marchés financiers.
Facebook, qui avait déjà renommé au printemps Novi son portefeuille numérique initialement appelé Calibra, reste l’un des 27 membres de l’Association Diem, l’ex-Association Libra. Et David Marcus, le responsable de Novi au sein du groupe, siège au conseil d’administration de Diem.
« Nous ne cherchons pas à couper tous les liens à tout prix », a dit Stuart Levey à propos des relations entre Diem et Facebook, ajoutant que le changement de nom visait « à signifier que l’association opère de manière autonome et indépendante ».
Diem entend se distinguer d’autres projets comparables en mettant l’accent sur les motifs d’inquiétude des autorités de régulation financière et des gouvernements, parmi lesquels figurent les pouvoirs de sanctions et la lutte contre la délinquance financière, a-t-il ajouté.
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