La fintech française célèbre son écosystème

Fintech R:evolution a été l’occasion de mesurer le chemin parcouru et la dynamique créée par les fintechs avec les banques et les régulateurs.
Alexandra Oubrier

Pour la sixième édition de Fintech R:evolution, organisée hier par France Fintech à La Grande Arche de La Défense, c’est la satisfaction d’avoir réussi à créer une dynamique forte et un véritable écosystème qui prévalait. Loin du scepticisme exprimé il y a quelques jours par le président de la Fédération bancaire française à l’égard de l’open banking, plusieurs banques et assureurs étaient partenaires de la journée, dont la Société Générale, très active dans le domaine grâce à sa directrice de l’innovation Claire Calmejane. La coopération entre fintechs ou entre fintechs et acteurs installés est ainsi considérée comme un facteur incontournable de la transformation et de la réussite du secteur financier français et européen. Un enjeu de souveraineté et d’indépendance également comme l’a rappelé Bernard Benhamou, secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique, lors de son intervention.

Bonnes relations avec le gouvernement et les régulateurs

Outre les financements considérables dont bénéficie le secteur désormais avec 2,1 milliards d’euros levés depuis le début de l’année, les participants célébraient également la relation de qualité établie avec le gouvernement et avec les régulateurs. Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique et Denis Beau, premier sous-gouverneur de la Banque de France, étaient présents pour le souligner : « L’esprit d’équipe de la place française est un atout », a d’ailleurs estimé le sous-gouverneur tout en rappelant le rôle du superviseur et l’importance de la règlementation dans la construction d’un secteur financier sain.

Fintech R:evolution était également l’occasion de détailler les réussites emblématiques de la fintech tricolore et d’expliquer les évolutions stratégiques : partenariats de distribution avec des grands acteurs comme entre Agicap et Euler Hermes, ou avec des professionnels non ciblés au départ comme Ipaidthat avec les experts-comptables, orientation vers le B2B après consolidation d’un produit bien maîtrisé à l’instar d’October ou de Younited Credit, utilisation de l’open banking pour développer des modèles de crédit et de paiement fractionné pour Algoan et Pledg, choix d’organisation pour gérer l’hypercroissance ou pour s’implanter à l’étranger… Les nombreux témoignages ont montré la diversité des parcours empruntés par les start-up.

Enfin, trois d’entre elles ont été primées pour leurs pitchs : Karmen (revenue based financing), Caravel (épargne retraite digitale) et AfterData (détection des abus de marché).

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