
BNP Paribas s’appuie sur Plug and Play pour se transformer

C’est par l’intermédiaire de sa filiale américaine Bank of the West que BNP Paribas IFS (International Financial Services) est entrée en contact avec Plug and Play, une société de la Silicon Valley spécialisée dans l’accompagnement et la mise en relation de start-up avec de grands groupes afin de collaborer et de construire de nouvelles offres. Avec une implantation dans 30 lieux et sur 16 «verticales» (filières), Plug and Play a donc choisi BNP Paribas et Paris pour installer l’un de ses dix programmes dédiés aux fintechs à Station F, le célèbre incubateur fondé par Xavier Niel. Cette collaboration s’inscrit dans la démarche d’open innovation menée par BNP Paribas: son objectif est de trouver les jeunes pousses qui peuvent aider la banque et ses métiers dans leur transformation technologique et managériale, puis de mener des projets concrets de développement pour aboutir en trois mois à un prototype pouvant être industrialisé, voire décliné auprès d’autres entités du groupe.
Après de 18 mois de fonctionnement et trois saisons d’accélération (la quatrième vient de commencer), Hélène Mouly et Gabrielle Inzirillo, responsables du programme respectivement pour BNP Paribas IFS et pour Plug and Play, dressent un bilan positif : «Nous avons atteint un taux de conversion de 35% durant cette période, ‘accéléré' 28 start-up et mené 29 projets dans des domaines variés, définis à partir des besoins de nos métiers : automatisation des back-offices, connaissance client, assurance… Plus de 200 start-up ont été identifiées dans l’intelligence artificielle, la blockchain, le traitement du langage naturel, etc. Une vingtaine sont présentées aux métiers qui ont ensuite quelques semaines pour choisir avec laquelle collaborer.» Une communauté de fintechs et de champions BNP Paribas ayant participé au programme s’est ainsi constituée et diffuse au sein de la banque une culture de l’innovation ainsi qu’une nouvelle façon de travailler qui lui permettent d’accélérer sa transformation.
Côté start-up, Nicolas Méric de Dreamquark (intelligence artificielle) et Guy Stiebel de Scanovate (reconnaissance de caractères) ont témoigné du pragmatisme et de l’efficacité du programme qui leur a permis de déployer leurs solutions chez BNP Paribas Weath Management pour l’un et chez Alpha Credit (filiale de crédit conso de BNPP en Belgique) pour l’autre, mais aussi de nouer d’autres contacts dans le groupe afin de poursuivre leur développement.
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Bruxelles - Microsoft a échappé vendredi à une amende de l’Union européenne (UE) pour abus de position dominante liée à Teams, son application de visioconférence, la Commission ayant annoncé avoir accepté sa proposition de la séparer nettement de ses outils de bureautique comme Word, Excel ou Outlook. Les engagements du géant américain du logiciel «répondent aux inquiétudes soulevées par la Commission en raison des liens entre Microsoft Teams et les applications de bureautique très populaires Word, Excel, PowerPoint, Outlook, inclus dans les suites logicielles destinées aux clients professionnels, Office 365 et Microsoft 365", a expliqué la Commission européenne dans un communiqué. Selon ces promesses rendues publiques au printemps, le géant américain des logiciels va non seulement «proposer des versions de ses suites logicielles qui ne comprennent pas Teams, et à prix réduit», mais il va aussi permettre aux clients qui ont déjà souscrit à des licences de passer à des versions sans Teams. En outre, le groupe va faciliter le fonctionnement d’applications concurrentes de Teams dans Windows, et permettra aux clients de transférer leurs données de Teams vers celles-ci. «En aidant à rétablir une concurrence loyale, ces engagements vont ouvrir le marché à d’autres fournisseurs d’outils de communication et de collaboration en Europe», a salué la Commission. L’affaire avait débuté en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce. Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d’entreprise, Slack avait attaqué Microsoft pour concurrence déloyale auprès de la Commission européenne. Dans la foulée, la Commission avait ouvert en juillet 2023 une enquête pour pratique anticoncurrentielle contre Microsoft. Lors de la présentation, en mai, de ses engagements renforcés pour remédier aux abus constatés par l’UE, Microsoft avait assuré qu’ils «représentent une solution claire et complète aux problèmes soulevés par (les) concurrents et qu’ils offriront plus de choix aux clients européens». L’an dernier, Microsoft avait déjà annoncé qu’il dissociait Teams de ses suites Office 365 et Microsoft 365 qui incluent également Powerpoint et Outlook. Le groupe avait alors souligné que ses clients pouvaient désormais acquérir ces logiciels sans l’application de visioconférence, à un prix inférieur. Mais la Commission avait jugé ces changements insuffisants pour répondre à ses préoccupations, conduisant le groupe à muscler ses engagement en mai 2025. © Agence France-Presse