
BNP Paribas et le Crédit Mutuel entendent créer la référence du paiement mobile

Cette fois, c’est la bonne. BNP Paribas et le Crédit Mutuel ont présenté hier Lyf Pay, une solution de paiement mobile née de la fusion de leurs portefeuilles électroniques, Wa! et Fivory, décrite dans un communiqué comme «la nouvelle solution universelle». Elle sera disponible pour tous les smartphones dès le 18 mai. Sont également associés au projet Carrefour, Auchan, MasterCard, Oney et Total.
Les consommateurs pourront enregistrer dans l’application n’importe quel moyen de paiement (carte Mastercard ou Visa de toutes banques, compte Paypal, compte Paylib, etc.). Au moment de payer en magasin, il suffira d’ouvrir l’application qui affichera alors un «QR code» à scanner par le commerçant. Le client s’identifiera ensuite soit en tapant un code à 4 chiffres spécifique à Lyf Pay, soit avec la reconnaissance d’empreinte digitale. Il est aussi invité à synchroniser dans l’application ses programmes de fidélité ou à en créer le cas échéant. Les commerçants pourront envoyer des offres promotionnelles ciblées aux clients et ces derniers s’informer sur les réductions en cours.
Lyf Pay se démarque de Paylib, la solution de paiement mobile du consortium de banques françaises, auquel, par ailleurs, le Crédit Mutuel est «en train d’adhérer», a indiqué hier Nicolas Théry, le président du groupe. Tandis que Paylib réunira bientôt tous les réseaux bancaires de l’Hexagone, BNP Paribas et le Crédit Mutuel entendent rester les seules banques au capital de Lyf Pay. «Pour créer des solutions plus globales dépassant le champ des banquiers, mieux vaut être moins nombreux», reconnaît Thierry Laborde, directeur général adjoint de BNP Paribas. L’association entre ces deux concurrents a fonctionné car «nous avions Auchan, ils avaient Carrefour», glisse Nicolas Théry. Les deux banques comptent sur ces distributeurs pour déployer rapidement la solution auprès des particuliers. De leur côté, elles vanteront à leur clientèle de commerçants les outils - payants - de Lyf Pay pour fidéliser les clients.
Enfin, contrairement à Paylib, Lyf Pay est accessible «hors ligne» ainsi que sur iPhone, car il utilise la technologie QR code et non NFC. Moins sécurisée, elle est plus simple à mettre en place. «Il faut un écosystème ouvert», insiste Thierry Laborde, soulignant le contraste avec le concurrent Apple Pay. Lyf Pay vise la rentabilité d’ici 3 à 4 ans et se lancera dans d’autres pays européens d’ici là.
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Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse