Vestas consolide son redressement opérationnel avec une augmentation de capital

Marqué par la crise de 2012, le groupe profite de bonnes conditions pour renforcer ses fonds propres et préparer la montée en puissance de l’industrie
Olivier Pinaud

Vestas retrouve du souffle. Conforté par un bénéfice au dernier trimestre 2013 - le premier depuis la mi-2011 -, et par un rebond de plus de 600% du cours de son action depuis les plus bas de 2012, le groupe danois revient sur le marché en lançant une augmentation de capital, sans droit préférentiel de souscription. Le numéro un mondial des éoliennes a ouvert hier un livre d’ordres portant sur un peu plus de 20,37 millions d’actions nouvelles, soit 9,99% du nombre actuellement en circulation. Le prix doit être fixé dans la journée.

Au cours d’hier soir, l’opération permettrait à Vestas de lever environ 465 millions d’euros. Rothschild a conseillé la société tandis que DNB Markets, HSBC, Nordea et SEB sont en charge du placement.

Au regard de son bilan à fin 2013, Vestas n’avait pas nécessairement besoin de cette augmentation de capital. Grâce à une génération de cash-flow retrouvée, avec plus d’un milliard d’euros l’an dernier, le groupe danois a fini l’année avec une situation de trésorerie nette de 86 millions d’euros. Sa dette résiduelle représente seulement 40% de ses fonds propres. «Cela peut paraître contre-intuitif», reconnaissent les analystes de la Société Générale mais cela reflète, selon eux, «la prudence de la nouvelle direction» après la crise traversée par la société en 2012. Cette année-là, Vestas a essuyé 963 millions d’euros de pertes nettes et a supprimé un tiers de ses effectifs.

L’augmentation de capital «procure une plus grande flexibilité et renforce la stabilité financière, en améliorant les ratios et en permettant d’obtenir des financements bancaires plus souples», explique la direction de Vestas. L’an dernier, le groupe danois a consacré 143 millions d’euros rien qu’en charges financières, soit un quart de son Ebitda.

Le renforcement des capitaux propres, au-dessus de la barre des 2 milliards d’euros, doit également donner plus de confort au groupe et à ses clients au moment où l’industrie s’engage dans la construction d’éoliennes de plus en plus coûteuses. Vestas a lancé la semaine dernière les premiers tests grandeur nature de la turbine de 8 MW développée en partenariat avec Mitsubishi Heavy Industries pour les champs éoliens offshore.

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