Veolia reste confiant dans la réalisation de son programme de cessions d’actifs

Le groupe a reçu deux marques d’intérêt, incluant la remise d’une offre, pour la reprise de sa participation de 50% dans Veolia Transdev
Yves-Marc Le Réour

Deux investisseurs se sont manifestés auprès de Veolia pour racheter sa part de 50% dans Veolia Transdev, sa coentreprise avec la Caisse des Dépôts dans les transports publics. A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe de services à l’environnement a précisé que l’un de ces investisseurs, avec lequel il était en négociation exclusive depuis mars, lui avait fait une proposition et que l’objectif était désormais «d’améliorer la structure, la valorisation et la gouvernance associées à l’offre déposée».

Le directeur financier de Veolia, Pierre-François Riolacci, a précisé que le groupe travaillait d’abord sur le refinancement de Veolia Transdev, mais qu’il comptait toujours signer un accord et boucler cette cession d’ici à la fin de l’année. Le candidat en pôle position serait le fonds Cube Infrastructure, contrôlé par Natixis, qui souhaiterait prendre une participation par le biais d’une augmentation de capital de Veolia Transdev. «Il est donc fort probable que Veolia reste minoritaire dans cette activité, avec une sortie totale sur le moyen terme», jugent les analystes de CM-CIC Securities.

Concernant les activités régulées de l’eau au Royaume-Uni et les déchets solides aux Etats-Unis qui doivent également être cédées, le groupe a reçu des offres indicatives mais il n’entend pas se décider avant l’été afin d’en maximiser la valeur. Veolia est donc confiant dans sa capacité à réaliser d’ici à la fin de l’année au moins les deux tiers d’un programme de cession d’actifs de 5 milliards d’euros prévu d’ici à fin 2013. Ce recentrage est la pierre angulaire de sa stratégie de désendettement qui doit déboucher sur une dette inférieure à 12 milliards d’euros à cet horizon.

Si le chiffre d’affaires trimestriel a progressé de 4,3% à 7,8 milliards d’euros, le résultat d’exploitation récurrent affiche un repli de 12,2% à 543,5 millions, en raison de provisions liées à la mise en œuvre de son plan de transformation et de l’érosion de la rentabilité de l’activité eau en France sous la pression des collectivités locales. Dans un environnement économique dégradé, «il faudra rester attentif à ce que les réductions de coûts bénéficient au groupe et non à ses clients», avertissent les analystes de CM-CIC Securities. En forte hausse en première partie de séance vendredi, l’action a finalement terminé sur un modeste gain de 0,4% à 10,5 euros.

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