
Vallourec sabre encore plus violement dans ses effectifs européens
Lors de la publication des résultats 2014, marqués par une perte nette de 924 millions d’euros et l’annonce de 1.400 suppressions de postes en 2015, Philippe Crouzet s’était dit prêt à «frapper encore plus fort s’il le faut, sans tabou». Le président du directoire de Vallourec est passé à l’acte hier. Le fabricant de tubes en acier sans soudure prévoit de supprimer 2.000 postes supplémentaires d’ici à 2017.
En trois ans, Vallourec va ainsi entailler ses effectifs mondiaux de 17%. Les aciéries européennes du groupe sont les principales victimes de ce violent plan de rigueur. Sur les 2.000 suppressions de postes supplémentaires annoncées hier soir, les trois quarts concernent l’Europe.
Avec ce plan baptisé Valens, Vallourec souhaite ainsi réduire d’un tiers la capacité de ses unités européennes de production de tubes et d’acier, à environ 900.000 tonnes. Le groupe indique également être à «la recherche d’un partenaire majoritaire pour l’aciérie française de Saint-Saulve (Nord)» dans laquelle il a déjà engagé un plan de départs de 300 personnes. Au total, Vallourec, dont le premier actionnaire après les salariés est l’Etat français via Bpifrance (5,33% du capital), prévoit de réduire ses effectifs de 900 postes environ en France, dont 250 dans les fonctions supports. Philippe Crouzet a assuré hier soir vouloir «minimiser les départs contraints». 600 postes sont menacés en Allemagne.
«La mise en œuvre de l’ensemble de ces mesures contribuerait à atteindre les objectifs d'économies du plan de compétitivité Valens, à savoir 350 millions d’euros sur la base de coûts 2014 avec un effet en année pleine en 2017», indique Vallourec. Au premier trimestre 2015, le groupe a encore perdu 76 millions d’euros. Son chiffre d’affaires a plié de 17%.
Le groupe, dont la valeur en Bourse a chuté de 68% en 5 ans, contre un repli de seulement 7% pour son principal concurrent, l’italien Tenaris, espère ainsi redresser sa compétitivité et permettre aux capitaux de rapporter plus qu’ils ne coûtent à l’horizon 2018. Quant à un éventuel rapprochement avec le japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal, son partenaire au Brésil, Philippe Crouzet a assuré hier que le dossier «n’est pas sur [sa] table de travail».
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