Transgene pourrait lever plus de 60 millions pour financer sa recherche

La biopharmaceutique lance une augmentation de capital de 45,5 millions d’euros et envisage un placement privé au profit d’institutionnels américains
Bruno de Roulhac

Transgene fait appel au marché pour financer sa recherche. La société biopharmaceutique vient de lancer une augmentation de capital de 45,5 millions d’euros avec droit préférentiel de souscription (DPS). Elle émettra 4,5 millions d’actions nouvelles au prix de 10 euros. Sept DPS (1 par action ancienne détenue) permettront de souscrire à une action nouvelle. L’offre ouverte du 3 au 14 mars fait apparaître une décote de 23,6% sur le dernier cours ex-droit et une dilution réelle de 9,6% selon nos calculs.

L’opération est garantie par l’Institut Mérieux, premier actionnaire de Transgene avec 54,87% du capital (et près de 70% des droits de vote), qui souscrira au moins à hauteur de sa participation. Bryan Garnier garantira une portion supplémentaire afin que 75% de l’augmentation de capital soit assurée.

Par ailleurs, «un certain nombre d’investisseurs institutionnels américains» non présents au capital de Transgene ont exprimé le souhait de prendre une participation directe. S’ils n’étaient pas servis dans le cadre de cette augmentation de capital, la biopharmaceutique envisage un placement privé d’un maximum de 2 millions d’actions. Ce placement entrerait dans le cadre de la résolution votée lors de l’AG de juin 2013 stipulant que le prix doit être au moins égal à la moyenne pondérée des trois derniers cours, moins une décote maximum de 20%. Soit au moins une vingtaine de millions d’euros sur les niveaux actuels. Ce placement «permettrait un renforcement de la visibilité de la société sur le marché américain, qui est en ce moment particulièrement porteur pour la biotechnologie», précise la note d’opération. En tout état de cause, Mérieux restera l’actionnaire majoritaire.

Cette levée de fonds permettra à Transgene de renforcer sa structure financière dans la perspective de ses études de phase 3 sur TG4010 (cancer du poumon) et Pexa-Vec (cancer du foie). Fin 2013, la société disposait de 48 millions d’euros de trésorerie, et anticipe une consommation de cash de 50 à 55 millions sur les douze prochains mois.

Avec cette levée de fonds, Transgene pourra tenir jusqu’en 2015, ou 2016 si Novartis lève son option sur TG4010. La réponse du laboratoire suisse est attendue à la fin du mois. Si cela n’était pas le cas, la biopharmaceutique chercherait un autre partenaire stratégique.

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