Total met entre parenthèses sa montée au capital de Novatek

Le groupe détient 18% de son partenaire russe et évalue les conséquences des sanctions européennes contre Moscou
La rédaction
TotalEnergies
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Après BP la veille, Total a dû hier réagir à chaud sur les nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne à la Russie. Le pétrolier est associé à la compagnie russe Novatek dans ce pays qui représentait 9% environ de sa production en 2013 et a vocation à devenir d’ici à 2020 sa première source de production de pétrole et de gaz.

Le français a interrompu sa montée au capital du russe Novatek après la destruction de l’avion de Malaysia Airlines transportant 298 civils qui survolait une partie de l’Ukraine contrôlée par des séparatistes pro-russes, a annoncé mercredi le directeur financier du groupe pétrolier. «On est montés en participation dans Novatek (...), à un peu plus de 18%, on a arrêté d’acheter des actions Novatek le jour de l’accident d’avion», a déclaré Patrick de La Chevardière, le directeur financier du groupe français.

Total n’a en revanche pas interrompu à ce stade ses opérations sur le projet gazier de Yamal. Un point sera fait avec ses partenaires fin août. «Il nous faut plus de temps pour étudier les conséquences des sanctions. Si [elles] nous interdisent de fait de travailler, on sera bien obligés de s’arrêter de travailler, mais on ne peut pas oublier que la Russie est un grand pays pétrolier», a ajouté Patrick de La Chevardière.

Hier, l’agence Fitch a estimé qu’une escalade des sanctions n’aurait pas d’effet sur la note du groupe ni sur celle de son concurrent BP, actionnaire de Rosneft. Mais une éventuelle expropriation de ses parts dans Novatek «pénaliserait sa stratégie d’expansion dans le gaz naturel liquéfié».

La crise russe intervient alors que le groupe a annoncé hier un résultat net ajusté en recul de 12% à 3,15 milliards de dollars. Celle-ci a fait plonger hier le cours de l’action Total de 4,93%, à 49,64 euros. Les analystes de Bernstein évoquent dans une note citée par Reuters des résultats «faibles» et inférieurs aux attentes, principalement en raison d’un important niveau de travaux de maintenance, à la fois dans l’amont et dans l’aval.

Le pétrolier met par ailleurs la dernière main à son plan d’économies à trois, annoncé en début d’année. «Nous sommes en train de finaliser le plan de réduction des coûts et nous donnerons les premiers chiffres en septembre» pour la période 2015-2017, a précisé hier Patrick de la Chevardière.

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