
Thierry Breton a le temps devant lui à la tête d’Atos

Thierry Breton peut voir loin. Réunie vendredi matin, l’assemblée générale extraordinaire d’Atos a voté les deux résolutions visant à repousser la limite d’âge statutaire du président et du directeur général de la société de services informatiques, deux fonctions occupées depuis 2009 par Thierry Breton. Le président pourra désormais rester en fonction jusqu’à 80 ans, contre 70 ans actuellement. La limite d’âge pour le directeur général est fixée à 75 ans, soit un délai supplémentaire de 5 ans. Ces résolutions ont été approuvées à respectivement 94 et 95%. L’AG de vendredi a également approuvé à 74% seulement le renouvellement anticipé jusqu’en 2019 du mandat de Thierry Breton, censé expirer initialement en 2018.
Si le renouvellement anticipé du mandat paraît logique, en permettant de faire coïncider sa date de fin avec l’horizon du nouveau plan triennal Ambition 2019, le vote sur la limite d’âge du président et du directeur général a de quoi surprendre. Thierry Breton fêtera son 62e anniversaire le 15 janvier prochain et n’était donc pas directement concerné par la limite d’âge.
Arrivée en 2008
Atos rappelle que le groupe a l’habitude de réunir une AG en fin d’année pour faire entériner ses différents plans stratégiques par ses actionnaires, comme cela fut par exemple le cas le 27 décembre 2013. L’AG de vendredi visait ainsi principalement à soumettre aux actionnaires le plan Ambition 2019 dévoilé en novembre dernier. Le groupe explique avoir profité de cette réunion pour mettre ses statuts aux «normes du secteur». Atos indique que la limite d’âge pour le président de Capgemini est fixée à 80 ans et à 70 ans pour le directeur général. Chez Sopra Steria, un directeur général peut rester en fonction jusqu’à ses 77 ans.
Le groupe a également profité de l’AG pour faire voter les nouvelles modalités de rémunération de Thierry Breton. La part fixe annuelle est portée à 1,4 million d’euros, contre 1,35 million les années précédentes. La rémunération variable cible s'élève à 1,65 million tandis que la rémunération en titres est limitée à 50% de la rémunération globale sur la durée du plan triennal.
Depuis l’arrivée de Thierry Breton fin 2008, en pleine crise économique et alors qu’Atos sortait d’une exténuante bataille avec ses actionnaires activistes Pardus et Centaurus, le cours de la société de services informatiques a gagné plus de 500%, mieux que les 285% de Capgemini et les quelque 150% du CAC 40.
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