
Telecom Italia profite de l’emballement du marché pour les tours de télécoms
Telecom Italia profite de l’aspiration créée par la réussite de la récente cotation en Bourse de Cellnex, la filiale de tours de télécoms de l’espagnol Abertis. L’opérateur italien, qui compte lui aussi introduire en Bourse ses «points hauts», a relevé la fourchette de valorisation de sa filiale Inwit (Infrastrutture Wireless Italiane). Elle va de 2 à 2,4 milliards d’euros, bien au-dessus du prix de 1,8 milliard envisagé en avril, lors du lancement du processus. Le prix définitif sera arrêté début juin. Le groupe italien est conseillé par Banca IMI, Mediobanca, Deutsche Bank et UBS.
Entrée à la Bourse de Madrid début mai, avec une valeur de 3,24 milliards d’euros, Cellnex capitalise désormais près de 3,6 milliards d’euros. Face à la demande des investisseurs, Abertis avait accepté de vendre les deux tiers du capital de sa filiale, empochant ainsi plus de 2 milliards d’euros.
Pour Telecom Italia, le produit de la mise en Bourse de sa filiale de tours de télécoms sera moins élevé. L’opérateur envisage de vendre 40% du capital d’Inwit, ce qui lui permettrait d’empocher entre 810 et 970 millions d’euros. Inwit rassemble 11.500 sites qui abritent des équipements de radiotransmission pour les réseaux de téléphonie mobile de Telecom Italia et d’autres opérateurs. Cellnex en exploite plus de 15.000 en Espagne mais aussi en Italie. La filiale d’Abertis a récemment acquis les tours de Wind, numéro trois italien de la téléphonie mobile. La direction de Cellnex a indiqué vouloir tripler la taille de la société, principalement par acquisitions.
Soutenue par des revenus et des cash-flows récurrents, la valorisation de ces infrastructures dites passives est largement supérieure à celle des opérateurs eux-mêmes. Inwit serait ainsi valorisée entre 15 et 18 fois l’Ebitda 2014, soit plus du double que sa maison mère Telecom Italia (7 fois). D’où une logique financière à coter en Bourse ou à céder ces actifs, même si certains opérateurs hésitent à se séparer de ces infrastructures. En France, seul Bouygues Telecom a sauté le pas. L’opérateur a vendu 2.000 pylônes au fonds Antin Infrastructure en 2012, logés dans la société FPS Towers.
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