Spie réalise la plus grosse IPO à Paris depuis Bureau Veritas en 2007

Après l'échec de sa tentative fin 2014, le groupe de services entre à la Bourse de Paris aujourd’hui. Le placement total atteint 1 milliard d’euros.
Olivier Pinaud

La deuxième tentative a été la bonne pour Spie. Après avoir rebroussé chemin en octobre 2014, le groupe de services multitechniques connaîtra sa première cotation à la Bourse de Paris aujourd’hui. Le prix d’introduction a été fixé à 16,5 euros, dans la partie haute de la fourchette indicative qui allait de 14,5 à 17,5 euros. A ce prix, Spie capitalise 2,47 milliards d’euros.

Un peu plus de 42 millions d’actions nouvelles ont été émises par Spie, lui permettant de lever 700 millions d’euros bruts destinés à rembourser partiellement sa dette. Par ailleurs, les managers et le FCPE des salariés du groupe ont cédé pour 116 millions d’euros d’actions. La holding Clayax, qui réunit Clayton, Dubilier & Rice, Ardian et la Caisse de dépôt et placement du Québec, a vendu pour 122 millions d’actions. Clayax pourrait percevoir 93,9 millions d’euros supplémentaires en cas d’exercice de la clause de surallocation. Au total, le placement atteindra 1 milliard d’euros, soit l’IPO la plus importante à Paris depuis Bureau Veritas en 2007 (1,23 milliard), devant celle de Coface (957 millions).

Quelques semaines après l’échec de la première tentative, Spie et ses actionnaires ont travaillé, avec l’appui de Lazard, qui n’avait pas participé à l’IPO d’octobre, à la constitution d’un noyau dur d’investisseurs potentiels (anchored investors). «Résultat, lors de la relance du second processus d’IPO, le carnet d’ordres a été couvert en à peine 2 heures», indique une source proche. JPMorgan et UBS ont dirigé l’IPO. Barclays, BNP Paribas, BofA Merrill Lynch, HSBC et la Société Générale était chefs de file et teneurs de livre associés. Crédit Agricole et Natixis sont intervenus comme co-chefs de file associés.

Spie a également profité de l’amélioration de la perception des investisseurs sur les perspectives économiques en zone euro et en France. «Les résultats du dernier trimestre 2014 et du début d’année 2015 ont démontré la capacité du groupe à tenir ses engagements, ce dont le marché doutait en octobre», indique une autre source.

Après les échecs récents de Labco et de Solairedirect, «Spie démontre que les IPO sont toujours possibles à Paris, même pour des sociétés qui réalisent la moitié de leur chiffre d’affaires en France», se félicite Cyril Court, responsable ECM chez HSBC. Europcar devrait annoncer sa fourchette d’IPO en début de semaine prochaine.

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