
Rothschild assoit sa domination sur le M&A en France

Rothschild confirme. Après avoir repris la tête du classement exclusif de L’Agefi des banques conseils en fusions-acquisitions (M&A) en 2015, la banque d’affaires se hisse à nouveau sur la première marche du podium pour les transactions bouclées en 2016, et s’offre même le luxe de distancer largement ses poursuivants. Sans même être intervenue sur les trois opérations à plus de 10 milliards d’euros recensées en 2016, la maison de l’avenue de Messine a pu compter sur l’effet volume, en accompagnant 124 transactions pour un montant cumulé de 52,6 milliards d’euros.
Au côté de CACIB, Morgan Stanley et Credit Suisse, elle a assisté Crédit Agricole SA pour la cession de sa participation de 25% dans les caisses régionales du Crédit Agricole pour 8 milliards d’euros (montant correspondant à l’impact sur les actionnaires minoritaires du groupe coté). Elle faisait également partie des nombreux conseils de Casino sur la cession de Big C Supercenter en Thaïlande pour près de 6 milliards, et épaulait, avec Natixis, Foncière de Paris dans la bataille opposant Eurosic et Gecina en vue de sa prise de contrôle pour une valeur d’entreprise de 3 milliards. Côté acheteur, Rothschild a notamment conseillé AccorHotels pour acquérir le canadien Fairmont Raffles Hotels International pour 2,6 milliards.
BNP Paribas au pied du podium
Les banques américaines Morgan Stanley et Bank of America Merrill Lynch ont enregistré respectivement 43,5 milliards et 43 milliards de transactions, à la faveur d’une année marquée par un grand nombre d’opérations transfrontalières. Troisième l’an dernier, BNP Paribas échoue au pied du podium, malgré son intervention auprès d’Air Liquide pour l’acquisition d’Airgas pour 12,5 milliards. Lazard passe quant à elle de la quatrième à la onzième place, mais devrait rebondir l’an prochain au regard des deals qu’elle conseille et qui devraient être finalisés en 2017 : Merial, WhiteWave, RTE ou encore Morpho.
Sur l’ensemble de 2016, le montant cumulé des transactions bouclées est quasi-stable par rapport à 2015 (175 milliards d’euros contre 178 milliards). Mais l’attentisme des opérateurs au début de l’année 2016 pourrait conduire à un recul sensible des volumes d’opérations bouclées en 2017, comme l’illustrent les chiffres de Thomson Reuters qui estime à 9% la baisse des transactions annoncées au cours de l’année écoulée sur le marché français.
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Paris - Pas de pays à l’arrêt, mais la France connaît un 10 septembre sous tension mercredi avec des centaines de blocages ou de tentatives, contrées par les forces de l’ordre, et des dizaines de milliers de manifestants défilant contre l’austérité budgétaire et les inégalités. A 11H00, le ministère de l’Intérieur a recensé 29.000 participants sur 430 actions, dont 273 rassemblements et 157 blocages lors d’une journée de mobilisation atypique, née d’appels hétéroclites sur les messageries et les réseaux sociaux et centrée sur les efforts budgétaires envisagés par le gouvernement. «C’est vraiment un ras-le-bol global sur ce qui se passe en France, sur le fait que les politiques n'écoutent pas les urnes», a déclaré à l’AFP Bastien, un étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes au milieu de 10.400 personnes, selon la préfecture. «Il y a un budget de l’Etat qui a été mal géré et on nous accuse d'être à l’origine de cette dette, et c’est à nous de travailler plus pour rembourser», a déclaré à l’AFP Juliette, travailleuse sociale à Clermont-Ferrand âgée de 30 ans, qui n’a «pas l’habitude» de manifester et n’est pas syndiquée. A Brest, les manifestants étaient 5.000, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans et autant à Bordeaux, selon les préfectures. A Paris, où plusieurs centaines d'étudiants s'étaient rassemblés le matin devant la Sorbonne, plusieurs milliers de manifestants, dont beaucoup de jeunes, étaient réunis en début d’après-midi place du Châtelet dans une ambiance d’abord festive puis un peu plus tendue. «même bord politique» A Nantes, Mahault, une éducatrice spécialisée de 52 ans en grève estimait que «les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Le changement de Premier ministre n’y changera rien, je n’en attends rien: c’est le même bord politique, la succession». Le nouveau chef du gouvernement Sébastien Lecornu, qui a pris ses fonctions à l’hôtel de Matignon peu avant 13H00, a lui promis «des ruptures sur le fond» et «pas que sur la forme». Pour la plupart, les actions matinales se sont déroulées dans un calme relatif mais il y a eu quelques débordements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville. Les tentatives de blocage se sont souvent heurtées à l’action préventive de forces de l’ordre en nombre, comme à Marseille, où, prépositionnées à l’avance, elles ont empêché 200 personnes d’accéder à l’autoroute venant de Toulon. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire et président Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a dénoncé cette action et a de nouveau accusé «la mouvance de l’extrême gauche» d’avoir «confisqué» cette mobilisation née sur les réseaux sociaux et soutenue par la gauche, de LFI au PS. A 14H30, 183 personnes avaient été interpellées en agglomération parisienne. Au niveau national, le ministère de l’Intérieur a fait état de 295 interpellations à 13h00. Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont été recensées à Paris, Rennes, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Lyon, Mulhouse et Nice, selon l’Union étudiante et l’Unef. Louvre et Orsay touchés Cette journée d’actions disparates est soutenu par certains syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à s’y joindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18. Côté transports, la circulation des trains a été coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations, «conformes aux prévisions» selon les opérateurs de transport. A la gare du Nord, à Paris, où le trafic a été très brièvement interrompu, la situation s'était également tendue en fin de matinée avec les forces de l’ordre qui filtraient les entrées. Au musée du Louvre à Paris, seules quelques salles étaient ouvertes. Le musée d’Orsay restait lui complètement fermé. Sur décision préfectorale, une étape du Tour de l’Ardèche féminin a par ailleurs été annulée par mesure de sécurité. Dans les raffineries TotalEnergies, où la CGT avait appelé à faire grève, la mobilisation était «très faible», selon un responsable syndical à l’AFP. La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation. Ce mouvement horizontal, sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une récente enquête de la fondation Jean Jaurès. Boris CAMBRELENG, avec les bureaux de l’AFP © Agence France-Presse -
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