Quick lève un obstacle à son rachat par Burger King

Les créanciers n’exigeront pas le remboursement anticipé des 595 millions d’euros d’obligations du groupe, qui procédera à un rachat partiel.
Alexandre Garabedian

Quick s’approche du moment où il va se faire croquer par Burger King. Les créanciers obligataires de la chaîne de restauration rapide ont approuvé le 7 octobre un changement dans la documentation juridique des deux lignes de 440 millions (senior secured) et 155 millions d’euros (unsecured) que le groupe avait émises en 2014. La majorité à 50% était requise dans chaque cas, et Quick offrait une commission (consent fee) de 0,25% du pair. Goldman Sachs a géré le processus.

Les clauses ont été amendées «afin que l’acquisition proposée ne déclenche pas un changement de contrôle et ainsi n’oblige pas Quick à faire une offre de rachat à un prix correspondant à 101% du montant nominal des obligations», rappelle un communiqué de la chaîne. L’accord des créanciers était l’une des conditions posées au rachat par Burger King France, la licence de marque en France du géant américain, contrôlée depuis novembre 2013 par le Groupe Bertrand.

Un apport en cash

Le feu vert des obligataires ouvre également la voie à un remboursement partiel des deux souches, pour un total de 90 millions d’euros. Ce montant sera réparti au prorata des deux lignes, et effectué à un prix de 101% du pair pour les senior secured notes et de 102% pour les titres unsecured. Le rachat partiel sera financé grâce à un apport en cash du Groupe Bertrand. Selon Moody’s, il ferait baisser le levier ajusté de Financière Quick, la holding du groupe, de 7,3 fois à 6,7 fois l’Ebitda à fin juin.

Une autre étape reste à franchir: la prolongation de l’actuelle ligne de crédit renouvelable de 40 millions d’euros, pour un montant minimum fixé à 30 millions. Les clauses (covenants) attachées à cette facilité revolving sont aussi en cours de renégociation.

Emettrice des deux obligations, la structure Financière Quick gardera ses dirigeants et deviendra filiale de BK France. La joint-venture est détenue en majorité par le Groupe Bertrand, aux côtés de Burger King et de Naxicap Partners, présent aussi au capital du groupe français d’hôtellerie/restauration.

Le prix de la transaction, que Mergermarket évalue à 800 millions, et les conditions de financement du Groupe Bertrand, n’ont pas été dévoilés. Le 6 octobre, Moody’s jugeait «positif» le passage prévu des restaurants Quick en France sous enseigne Burger King. L’agence regrettait cependant l’absence de détails «sur l’impact financier (s’il y en a) de l’exécution du plan».

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