PSA pourrait voir sa note de crédit relevée en 2015

Après avoir dépassé les attentes de chiffre d’affaires sur le trimestre, le constructeur pourrait renouer dès 2014 avec un cash flow opérationnel positif.
Bruno de Roulhac

Après les longs mois d’agitation autour de la mise en place de sa nouvelle structure capitalistique, PSA Peugeot Citroën peut se concentrer pleinement sur son plan «Back in the Race», dont tous les leviers sont en action et portent leurs premiers fruits. A tel point que le constructeur n’exclut pas d’atteindre dès cette année un cash flow libre opérationnel récurrent positif. Il comptait jusqu’ici l’atteindre «au plus tard» en 2016.

Le groupe table toujours sur 2 milliards d’euros de cash flow opérationnel cumulé sur 2016-2018. Société Générale, qui anticipe une marge opérationnelle et un cash flow libre positif en 2014 et 2015, estime que le constructeur devrait retrouver au premier semestre 2015 une note de crédit de catégorie BB. PSA est actuellement noté «B+» par S&P et Fitch et son équivalent «B1» par Moody’s.

En effet, les ventes mondiales de véhicule ont progressé de 5,4% au troisième trimestre, et même de 44,4% en Chine, qui pèse désormais pour un quart des ventes du groupe. Cette performance et la hausse de 7% en Europe (60% des ventes) permettent d’effacer le recul de 11,3% en Afrique Moyen-Orient, et la chute de 38,2% en Amérique latine et de 62,4% en Eurasie. Sur ces deux derniers marchés, PSA vise un retour à l’équilibre en 2017.

Le chiffre d’affaires du groupe atteint ainsi 12,3 milliards d’euros, en hausse de 1,6% – alors que les analystes anticipaient une baisse – tiré par les joint-ventures en Chine (+38,4% à 1,1 milliard) et par les ventes de sa filiale Faurecia (+6,5% à 4,4 milliards). Les ventes de la division automobile (hors JV chinoises) atteignent près de 8 milliards, en recul de 0,8%.

PSA est légèrement plus confiant sur l’Europe, tablant sur une hausse de 4 à 5%, au lieu de +3% attendu cet été, mais anticipe une accélération de la dégradation en Amérique latine (-10% au lieu de -7%) et en Russie (-15% au lieu de -10%).

Pour autant, «la route vers le redressement définitif de PSA est encore longue, nous devons rester concentrés et maintenir collectivement nos efforts», prévient le président du directoire, Carlos Tavares. Le constructeur conserve néanmoins ses objectifs de 2% de marge opérationnelle en 2018 pour la division automobile. Pour l’heure, le marché a salué les ventes trimestrielles par une hausse du titre de 1,09% à 9,47 euros, soit une progression de 21% depuis le début de l’année.

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