PSA accentue ses rachats de dette pour réduire ses charges financières

Pour sa troisième opération depuis 2013, le groupe a racheté 500 millions d’euros d’obligations. Au total, il a retiré 1,2 milliard de dette du marché en 2 ans.
Olivier Pinaud

Peugeot ne relâche pas ses efforts pour réduire ses charges financières. Pour la troisième fois depuis septembre 2013, et conforté par son augmentation de capital de 2014, le constructeur automobile a procédé à une opération de rachat de dette obligataire. Le montant a atteint 500 millions d’euros, plus que les 300 et 374 millions rachetés lors des deux premières offres.

Au total, Peugeot aura ainsi retiré près de 1,2 milliard d’euros d’obligations du marché. De quoi contribuer à l’objectif de division par deux des frais financiers à l’horizon 2016 fixé par la direction de PSA en 2014. Les souches visées par ce troisième rachat offraient des coupons annuels allant de 5% à 7,375%. Début 2015, Banque PSA, la captive du groupe, avait également procédé à une offre de «liability management».

Lancée le 9 juin, l’offre de PSA a été fermée le 16. Elle visait quatre souches: deux à maturité 2016, une à 2017 et la dernière à 2018. Celles-ci représentent un montant nominal total de 2,4 milliards d’euros. La proposition a rencontré un vif succès. Alors que PSA visait initialement 300 millions d’euros, 584 millions ont été proposés par les investisseurs. Le montant final a donc été augmenté à 500 millions. Le contexte actuel de volatilité du marché a pu inciter les investisseurs à répondre à l’offre. Celle-ci leur ouvrait une porte de sortie sûre en leur permettant de cristalliser le niveau de prix actuel.

«L’opération a été réalisée avec une offre en prix. Par rapport à une offre en spread, cela permet d’éviter le risque de taux», explique Jean-Philippe Brioudes, directeur DCM chez HSBC, qui a dirigé le rachat avec BNP Paribas et Crédit Agricole CIB. Le rachat sur les maturités les plus proches a été réalisé sans prime de rendement. PSA a en revanche payé 0,76% et 1,43% sur les souches 2017 et 2018.

«La prime de rachat dépend de la maturité de l’obligation visée, des objectifs de l’émetteur ou des conditions de marché. Mais sur les maturités les plus courtes, le rendement du rachat est souvent proche de zéro, avant d’augmenter ensuite avec la pente de la courbe», appuie Jean-Philippe Brioudes. D’autres émetteurs comme Veolia ou Casino procèdent également régulièrement à des opérations de rachat de dette.

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