
Proxinvest invite la maison mère d’Euro Disney à abandonner ses créances
La restructuration financière d’Euro Disney est loin de faire l’unanimité. Cet après-midi à 15 heures, les actionnaires du groupe de loisirs réunis en assemblée générale sont appelés à approuver la recapitalisation de 1 milliard d’euros. Ce projet, annoncé début octobre, doit permettre de réduire l’endettement du groupe – intégralement contracté auprès de sa maison mère – de 1,75 milliard d’euros à 998 millions, soit un ratio d’endettement net qui passerait de 15 fois à 6 fois. La trésorerie du groupe s’améliorerait également de 250 millions. Un mois plus tard, le groupe a dévoilé une perte nette de 114 millions d’euros pour l’exercice 2014 clos fin septembre, en augmentation de 35 millions par rapport à l’année précédente.
Concrètement, la maison mère du parc de loisirs, The Walt Disney Company (TWDC), participe à hauteur de sa part (39%) à une augmentation de capital avec droits, qu’elle garantit. Elle obtiendra la conversion de créances, à hauteur de 600 millions d’euros, par une augmentation de capital. Enfin, elle repoussera l’échéance des lignes de crédit existantes accordées à sa filiale française à décembre 2024 et renouvelle une ligne de crédit unique de 350 millions d’euros à échéance décembre 2023.
Nécessaire, cette recapitalisation «ne saurait régler les problèmes originels d’Euro Disney, sa gouvernance (commandite par action, multiples conflits d’intérêts de TWDC) et son endettement massif», note Proxinvest, d’autant que la dette restera supérieure aux fonds propres après cette opération. «Un abandon partiel de créances de la part de l’actionnaire TWDC aurait été préférable, assure Proxinvest. Sans cet effort, Euro Disney restera une caisse d’amortissement des royalties et autres redevances au profit de son actionnaire de référence, et le problème d’endettement se représentera lorsqu’il faudra rembourser le principal de la dette». L’agence de conseil en vote souligne en outre que la créance est cédée à sa valeur faciale, alors qu’elle se traite généralement avec une forte décote dans des contextes similaires.
Aussi, Proxinvest recommande de voter contre les quatrième et douzième résolutions (convention réglementée, et l’augmentation de capital par compensation de créances). Avec 39,8% du capital, TWDC, devrait faire passer toutes les résolutions, mais ne devrait pas participer au vote de la quatrième résolution (convention réglementée).
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Gaza - L’armée israélienne a dit vendredi qu’elle allait frapper Gaza-ville avec une «force sans précédent», appelant la population à évacuer la zone où elle mène une offensive majeure largement décriée par la communauté internationale. Fort du soutien américain, Israël a annoncé le début mardi d’une campagne militaire terrestre et aérienne à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien, pour y anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. «Les forces israéliennes vont continuer leurs opérations avec une force sans précédent contre le Hamas et d’autres organisations terroristes», a affirmé le colonel Avichay Adraee, un porte-parole de l’armée israélienne, appelant la population à évacuer la ville. Mais les habitants décrivent une situation chaotique. «Nous n’avons nulle part où aller», témoigne auprès de l’AFP Oum Mohamed al-Hattab, une Palestinienne du camp de réfugiés de Chati, dans l’ouest de Gaza-ville. «Mes sept enfants et moi vivons encore dans des tentes dans l’ouest de la ville après que l’occupation (Israël) a bombardé notre maison», ajoute-t-elle. «Je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur pour mes enfants», confie Layla Azzam, 34 ans, qui vit avec ses trois enfants à Tel al-Hawa dans le sud de Gaza-ville. «Nous n’avons même pas de tente.» L’ONU estimait fin août à environ un million le nombre d’habitants dans la ville de Gaza et ses environs. L’armée israélienne a affirmé vendredi que «480.000" personnes avaient fui la zone. Selon des bilans fournis par les hôpitaux gazaouis contactés par l’AFP, les opérations israéliennes ont tué au moins 22 personnes dans l’ensemble du territoire vendredi, dont 11 à Gaza-ville. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties. L’exode L’armée israélienne a indiqué vendredi que ses troupes continuaient «d'élargir leur activité» à Gaza-ville, ajoutant avoir «démantelé plus de 20 infrastructures militaires» en une journée. Avichay Adraee a annoncé la fermeture d’une route d'évacuation temporaire ouverte 48 heures plus tôt, précisant que la seule voie vers le sud était désormais la route côtière d’al-Rachid. Cette route était une nouvelle fois vendredi saturée de personnes fuyant vers le sud, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, leurs affaires entassées à la hâte, selon des journalistes de l’AFP sur place. Nivine Ahmed, 50 ans, a fui le sud de Gaza-ville vers la ville centrale de Deir el-Balah jeudi, à pied, avec sept membres de sa famille. «Nous avons marché plus de 15 kilomètres, nous rampions d'épuisement», a-t-elle raconté. «Mon plus jeune fils a pleuré de fatigue. Nous avons tiré tour à tour une petite charrette avec quelques affaires.» Mona Abdel Karim, 36 ans, explique qu’elle n’a pas pu trouver de moyen de transport vers le sud et dort avec sa famille sur la route al-Rachid depuis deux nuits en attendant un chauffeur. «Nous ne pouvons pas marcher à pied, les parents de mon mari sont âgés et malades, et les enfants sont trop faibles», a-t-elle dit. Condamnations En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire, où quelque deux millions de Palestiniens assiégés ont été plusieurs fois déplacés depuis le début de la guerre il y a bientôt deux ans. Son offensive sur Gaza-ville a valu à Israël de sévères nouvelles condamnations à l’international. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déploré une situation «moralement, politiquement et légalement intolérable» à Gaza. Paris de son côté a exhorté Israël à «mettre fin à cette campagne destructrice», tandis que Londres l’a qualifiée de «totalement irresponsable et épouvantable». Les Etats-Unis ont une nouvelle fois bloqué jeudi l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un texte réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, un projet porté par la majorité des membres. Mardi, une commission d’enquête indépendante mandatée par l’ONU a établi qu’Israël commettait un génocide contre les Palestiniens à Gaza. Les autorités israéliennes ont nié. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Selon le ministère de la Santé du Hamas, les représailles militaires israéliennes ont coûté la vie à 65.062 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. par l'équipe de l’AFP à Gaza © Agence France-Presse -
Wall Street poursuit sa course aux records
Washington - La Bourse de New York progresse vendredi continuant de profiter de la première baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed) de l’année, en l’absence de nouvelles données économiques marquantes. Au lendemain d’une séance marquée par des records pour tous les principaux indices de la place américaine, le Dow Jones prenait 0,09% vers 14H05 GMT, le Nasdaq gagnait 0,48% et le S&P 500 avançait de 0,23%. A l’agenda, «il n’y a vraiment pas beaucoup de catalyseurs» susceptibles de donner une direction au marché, note auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. Mais, «compte tenu des tendances récentes», cela signifie que Wall Street «va continuer à avancer», estime l’analyste. «Les marchés financiers intègrent deux prévisions importantes: l’inflation des droits de douane est véritablement transitoire (...) et le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en tiendra compte et procédera à une série de baisses de taux cette année et l’année prochaine», a écrit vendredi Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, sur le site de l’institution. Dans une décision très attendue, la Réserve fédérale a engagé mercredi une politique de détente monétaire en réduisant pour la première fois de 2025 ses taux, de 0,25%. Seul le nouveau gouverneur installé par le président Donald Trump a voté contre la baisse de taux d’un quart de point: Stephen Miran voulait une baisse plus franche. «Il est surprenant que personne d’autre n’ait exprimé de désaccord», souligne Steve Sosnick. Alors que la période de silence imposée aux responsables de l’institution monétaire a pris fin ce vendredi, «il sera intéressant d'écouter» leurs potentielles déclarations, notamment «sur l'équilibre des risques à venir», estime M. Sosnick. Le président de la banque centrale Jerome Powell a pointé mercredi la «nature historiquement inhabituelle des défis auxquels» la Fed est confrontée alors que le marché de l’emploi est au ralenti aux Etats-Unis et que l’inflation reste importante. Selon la médiane des prévisions des responsables, deux baisses de taux supplémentaires (d’un quart de point chacune) sont anticipées en 2025, ce qui impliquerait une nouvelle détente à chacune des réunions programmées d’ici la fin de l’année. Mais M. Powell s’est gardé d’y voir plus que des hypothèses. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans évoluait vers 14H00 GMT autour de 4,12%, contre 4,10% la veille en clôture. Côté entreprises, le groupe américain de livraison de plis et de colis Fedex (+2,43% à 232,00 dollars) profitait de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre de son exercice décalé. «Le marché espérait vraiment quelque chose de décent de la part de FedEx, et c’est ce que nous avons obtenu», commente Steve Sosnick. Alors que les droits de douane ont bouleversé les échanges internationaux et que l’exemption des surtaxes pour l’ensemble des petits colis entrant aux Etats-Unis a pris fin au mois d’août, «il y avait de réelles inquiétudes», souligne M. Sosnick. Le fabricant de puces électroniques Intel (-2,50% à 29,81 dollars) reprenait sont souffle au lendemain d’une séance en très forte progression, poussée par l’annonce d’un partenariat avec Nvidia. Nasdaq © Agence France-Presse