Pierre & Vacances refinance sa dette en émettant des Ornane

Cette émission obligataire, pouvant aller jusqu’à 115 millions d’euros, permet de racheter les Oceane 2015 au prix unitaire de 80 euros
Bruno de Roulhac

L’appétit des valeurs moyennes pour les obligations à option de remboursement en numéraire et/ou en actions nouvelles et/ou existantes (Ornane) ne se dément pas. Pierre & Vacances vient d’annoncer son intention de lever jusqu’à 115 millions d’euros (100 millions auxquels s’ajoute une option de surallocation de 15%) afin de refinancer sa dette. Cet instrument séduit en particulier les valeurs moyennes avec un actionnaire familial ou de contrôle qui veut limiter le risque de dilution.

Le mois dernier, Econocom avait levé 175 millions, après Foncière des Régions (345 millions en novembre 2013), Capgemini (400 millions en octobre) et Orpea (198 millions en juillet).

Ces obligations, d’échéance 1er octobre 2019 porteront un intérêt annuel de 3,50% dans le haut de la fourchette initiale de 2,75% à 3,50%. La valeur nominale des obligations a été fixée à 36,42 euros et fait ressortir une prime d’émission de 30% par rapport au cours de référence. A titre de comparaison, Econocom a levé le mois dernier 175 millions d’euros d’Ornane à cinq ans au taux annuel de 1,5% pour une prime d’émission de 33%. S.I.T.I., la holding de contrôle de Gérard Brémond, président de Pierre & Vacances, qui détient 44,25% du capital, a prévenu qu’elle n’avait pas l’intention de souscrire à cette Ornane.

Grâce à cette levée de fonds dirigée par BNP Paribas, CA CIB et Natixis, le groupe de tourisme a procédé concomitamment au rachat des 115 millions d’euros d’obligations à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles ou existantes (Oceane) arrivant à maturité le 1er octobre 2015 et portant un intérêt de 4%, émises en janvier 2011 au prix unitaire de 76,31 euros et qui cotaient lundi 77,67 euros.

L’opération, réalisée via un livre d’ordres inversé, a permis de recueillir environ 83,2% des obligations, au prix unitaire de 80 euros, soit un montant global de l’ordre de 100 millions d’euros. Dans le cadre d’une procédure de désintéressement ouverte du 14 au 20 février, le solde des obligations pourra être apporté au même prix de 80 euros.

Parallèlement, Pierre & Vacances vient de signer un accord avec ses banques en vue de renouveler le crédit syndiqué de 190 millions d’euros, arrivant à échéance en juin 2015. «La mise en place de ces nouveaux instruments et l’allongement de la maturité moyenne de l’endettement du groupe donneront à Pierre & Vacances les moyens de son développement futur», a expliqué Gérard Brémond.

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