
Peugeot travaille à la réduction de ses charges financières
L’augmentation de capital de 3 milliards d’euros du printemps a redonné du souffle à PSA Peugeot Citroën. Le constructeur d’automobile a récemment puisé 374 millions d’euros dans ses 10,4 milliards d’euros de trésorerie pour racheter une partie de sa dette obligataire, plus que le montant initialement visé de 300 millions d’euros. Un peu moins de 115 millions d’euros ont ainsi été rachetés sur une souche arrivant à maturité en 2015, 175 millions sur deux lignes expirant en 2016 et enfin 84 millions sur une souche à 2017. Le rachat était dirigé par BNP Paribas, HSBC, Natixis et la Société Générale.
Ce n’est pas la première fois que Peugeot lance une offre de rachat sur sa dette de marché. En septembre 2013, le constructeur avait racheté pour 300 millions d’euros de dette obligataire mais il avait dans le même temps émis une nouvelle ligne de 600 millions d’euros à échéance 2019 avec un coupon annuel de 6,5%.
L’opération récente n’est assortie d’aucune émission complémentaire. Elle doit ainsi permettre de réduire la dette et les frais financiers. Jean-Baptiste de Chatillon, le directeur financier de Peugeot, s’est fixé pour objectif de réduire de moitié les frais financiers d’ici à 2016. En 2013, le groupe a payé 658 millions d’euros de charges financières, 228 millions de plus qu’un an auparavant. Le rachat permet également d’étêter le pic de dette de 2016. Sur cette échéance, avant l’offre de rachat, Peugeot devait rembourser un peu moins de 2 milliards d’euros. Opportun, le rachat reste néanmoins relativement marginal au regard de la dette du constructeur. Entre 2014 et 2016, le groupe doit répondre à 4 milliards d’euros d’échéances obligataires.
En juillet, lors de la présentation des résultats semestriels, Peugeot avait confirmé viser un cash-flow libre opérationnel récurrent positif au plus tard en 2016, avant de cumuler plus de 2 milliards d’euros jusqu’en 2018. Les chiffres du premier semestre ont crédibilisé cette perspective, avec 1,5 milliard d’euros de cash-flow disponible. 2015 s’annonce légèrement moins favorable sur ce plan, avec moins de sorties de nouveaux modèles, mais Moody’s avait pris prétexte de ce redressement du cash-flow pour placer la note de Peugeot (B+) sous perspective positive.
Plus d'articles du même thème
-
Orsted fait prévaloir ses droits auprès d’un tribunal fédéral américain
Dans une injonction préliminaire, le juge Royce Lamberth a autorisé la poursuite du projet Revolution Wind qui avait été suspendu le mois dernier par l’administration Trump. -
Unigestion et Sagard unissent leur expertise dans le private equity
Le groupe suisse adosse ses activités de private equity au gestionnaire créé par la famille Desmarais. L'entité combinée devrait peser quelque 23 milliards de dollars d'encours dans ce métier. -
La Société Générale cote son stablecoin dollar sur la plateforme Bullish
La filiale de la banque de la Défense spécialisée dans les crypto-actifs va rendre son nouveau jeton disponible via la plateforme du fournisseur américain.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L’industrie mondiale des ETF approche les 18.000 milliards de dollars sous gestion
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’Insead lance un master pour les futurs décideurs de la finance
- Valneva est suspendu à la commercialisation du vaccin contre la maladie de Lyme
- Dominique Lefebvre opte pour un départ anticipé de la présidence du Crédit Agricole
- La Fed abaisse ses taux pour enrayer la dégradation de l'emploi américain
Contenu de nos partenaires
-
#DigitalCitizen
RGPD : le retour du bon sens – par David Lacombled
Réglementer et réguler sans brider ni brimer, en matière de données, la loi doit se faire agile aussi -
Urgence
Un mur de dettes face à un mur d'investissements : la Cour des comptes tire le signal d'alarme pour EDF
Dévoilé par le média Contexte, le rapport commandé à la Cour des comptes par la commission des Finances de l'Assemblée nationale souligne la fragilité du bilan de l'énergéticien et des capacités de financement à long terme « aléatoires » -
In folio
Jonathan Coe mène l’enquête – par Bernard Quiriny
Les preuves de mon innocence prend place dans le grand tableau-mosaïque de l’Angleterre que compose Jonathan Coe depuis Testament à l’anglaise (1994), avec la même vision du passé : Coe se représente un âge d’or allant de 1945 à 1980, avec l’Etat-providence, l’esprit communautaire et le système de santé, puis une époque de déclin moral avec le thatcherisme et ses suites