Nexans va renforcer ses baisses de coûts d’ici à 2017

Le fabricant de câbles, qui vise des économies totalisant 125 millions d’euros par an, compte gérer plus activement son portefeuille d’activités.
Yves-Marc Le Réour

Nexans devra poursuivre ses efforts pour redresser durablement sa compétitivité dans un environnement sectoriel toujours difficile. C’est le message principal adressé aux investisseurs par le fabricant de câbles qui a opéré l’an dernier un léger redressement de son taux de marge opérationnelle, calculé à cours des métaux constants (3,2% du chiffre d’affaires, contre 3% en 2013). Après les dépréciations d’actifs de 197 millions d’euros annoncées en janvier, la perte nette de 168 millions d’euros ressort deux fois moins élevée qu’en 2013.

Les perspectives pour l’exercice en cours sont obscurcies par la forte volatilité du cours des matières premières et des devises. A cela s’ajoute une demande toujours mal orientée dans le secteur énergétique et minier, ainsi que sur certains marchés de la construction. «La visibilité est limitée pour Nexans qui reste exposé à hauteur de près de 50% au marché européen et 10% à l’Amérique latine», relèvent les analystes d’Oddo Securities.

Ayant abandonné tout objectif de résultat chiffré pour 2015, le groupe a en revanche précisé que les restructurations déjà annoncées entraîneront une sortie de cash d’environ 75 millions d’euros sur chacune des années 2015 et 2016. Le groupe supprimera environ 500 emplois en Europe, principalement cette année, et 300 postes en Australie. Le directeur financier Nicolas Badré a ajouté que d’autres initiatives seront nécessaires pour parvenir à «des économies de 125 millions d’euros par an d’ici à 2017, dont 100 millions d’euros seront issues de la baisse des coûts fixes».

Ces économies sont prioritairement destinées à compenser de fortes pressions sur les prix en raison d’une concurrence soutenue entre les intervenants du marché. La mise en place des nouvelles mesures devrait conduire à des charges de restructuration supplémentaires sur les deux prochaines années.

Nexans a également décidé de mener une gestion plus dynamique de son portefeuille d’actifs, susceptible d’entraîner la cession d’activités sous-performantes. Ceci lui permettrait d’alléger sa dette nette qui atteignait 460 millions d’euros à fin décembre 2014, en progression de 36% d’un an sur l’autre. Ce qui correspond à un ratio d’endettement net sur Ebitda de 1,9 fois, contre un ratio maximum de 3 fois autorisé par ses covenants bancaires. Malgré la suspension du dividende pour la deuxième année consécutive, l’action Nexans a terminé la séance de vendredi en hausse de 12,7% à 32,7 euros.

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