Neopost arbitre entre les différents marchés de placements privés

Le groupe a placé un nouvel «US PP» de 90 millions de dollars pour rembourser par anticipation un Schuldschein de maturité plus courte
Olivier Pinaud

Neopost confirme son goût pour les différents marchés de dette par placements privés. Le groupe de solutions de traitement du courrier a émis début septembre un nouvel emprunt obligataire sous format US PP, pour un montant de 90 millions de dollars. La dette a été placée auprès d’un seul investisseur, qui n’avait jusqu’à présent participé à aucune émission de Neopost. Le contrat prévoit une possible augmentation de la taille de l’émission, de 50 millions de dollars, dans les trois années à venir.

Cette dette servira à rembourser par anticipation le placement privé de droit allemand «Schuldschein» émis en 2012. «L’opération nous permet de remplacer une dette avec une maturité résiduelle de 2 ans, contre de la dette à 8 ans amortissable à partir de la 6e année, et cela avec un gain d’environ 80 points de base», explique Christophe Liaudon, trésorier de Neopost. Cette émission s’ajoute aux 175 millions de dollars placés en 2012, montant augmenté de 50 millions en janvier dernier.

Le groupe profite de sa politique de désintermédiation financière qui lui a fait explorer les marchés de dette privés en Europe (Euro PP et Schuldschein) et aux Etats-Unis, mais aussi le marché public de la dette non notée. «Cette stratégie nous a permis d’entrer en contact avec de nombreux investisseurs, sur plusieurs zones géographiques, d’où la possibilité d’arbitrer en fonction des opportunités de marché», apprécie Christophe Liaudon. Les opérations de ces derniers mois, sur la dette et sur les Oceane, devraient commencer à se faire positivement sentir sur le coût moyen de la dette à partir de 2015.

Désormais, la dette de Neopost est «désintermédiée» quasiment en totalité. «Le financement de marché nous permet d’obtenir des ressources longues. Notre crédit syndiqué de 500 millions d’euros constitue ainsi une forme de ligne de sécurité en cas d’événements imprévus ou de fermeture du marché», indique Christope Liaudon.

A la clôture du dernier exercice, le 31 janvier 2014, Neopost portait un endettement net de 808 millions d’euros, dont l’essentiel sert à financer les machines de traitement du courrier placé chez ses clients. Il est inférieur à la somme des flux des revenus de ses activités de leasing et de location, rappelle le groupe.

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