
Michelin veut plus que doubler son activité en Chine en dix ans
A l’occasion de sa journée investisseurs, Michelin a réuni les analystes en Chine, où le groupe, présent depuis 1988, dispose déjà de huit bureaux et de quatre usines (trois de pneus et une de câbles métalliques). A horizon 10 ans, le pneumaticien français compte plus que doubler son activité en Chine. Ce pays représente plus de la moitié de la croissance mondiale de véhicules, et son parc de poids lourds (camions et bus) est déjà le premier au monde, a rappelé Philippe Verneuil, président de Michelin China.
Et si la Chine a dépassé dès 2009 les Etats-Unis en termes de commer-cialisation annuelle d’automobiles, son parc global reste encore pour le moment derrière celui des Etats-Unis.
Michelin s’appuie plus que jamais sur le pays, après avoir dû abaisser le mois dernier sa prévision globale de croissance des volumes dans une fourchette de 1 à 2%, au lieu de 3% anticipé auparavant, en raison d’un ralentissement dans les émergents (hors Chine) et du poids lourd en Europe.
La division poids lourd, qui doit faire face à une concurrence soutenue des acteurs locaux chinois, se fixe pour objectif de renforcer la part du segment premium, notamment en s’appuyant sur la marque Michelin, de se développer dans le segment intermédiaire, et de poursuivre l’amélioration de sa performance économique. Alors que le marché des pneus pour camions est attendu en légère croissance annuelle de 2% sur la période 2011-2022, le segment intermédiaire devrait le mieux profiter de cette croissance, avec une part de marché qui passerait de 27% en 2011 à 36% en 2022, au détriment du segment économique. La marge opérationnelle de la division est passée de 3,5% en 2011 à 7,8% en 2013, et devrait ressortir entre 8 et 9% cette année, pour se maintenir dans une fourchette de 7 à 9% en 2015. Les efforts déployés en 2013 et 2014 pour améliorer la compétitivité permettront de générer près de 70 millions d’euros de gains annuels à partir de 2017, et 38 millions dès cette année. La ligne poids lourd devrait contribuer à hauteur de 400 millions d’euros au plan de compétitivité de 1 milliard du groupe Michelin sur 2012-2016.
A l’issue de cette journée, «nous sommes repartis avec l’impression qu’une acquisition déraisonnable, en termes de prix et de taille, est peu probable, car le management est bien conscient de la préoccupation du marché en ce qui concerne l’utilisation son cash flow libre », conclut Credit Suisse.
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