Marie Brizard affiche des ambitions renforcées pour 2018

L’ex-Belvédère vise désormais une marge brute de 15%. Il compte accroître sa flexibilité en émettant de nouveaux BSA remboursables en 2023.
Yves-Marc Le Réour

Près d’un an après l’annonce de son plan stratégique 2015-2018, Marie Brizard Wine & Spirits (MBWS) juge être en mesure de dépasser les objectifs financiers qu’il s’était fixés. Son plan actualisé («BIG 2.0») table désormais sur un chiffre d’affaires compris entre 450 et 500 millions d’euros dans 3 ans, contre 420 à 450 millions anticipés jusqu’ici.

Sa marge brute devrait atteindre en 2018 le plafond de la fourchette de 12 à 15% initialement visée, ce qui correspondrait à un excédent brut d’exploitation (Ebitda) compris entre 67 et 75 millions d’euros (entre 50 et 70 millions auparavant). Pour l’exercice en cours, le directeur général Jean-Noël Reynaud a confirmé hier un quasi-doublement de l’Ebitda à 10 millions d’euros, «dont les trois quarts seront générés au cours du second semestre».

Modernisation et rationalisation

Ce levier opérationnel accru à moyen terme proviendra de la modernisation de ses sites de production combinée à une rationalisation des références de produits. L’arrivée d’actionnaires industriels (Diana Holdings, Castel, La Martiniquaise) contribuera aussi à réduire les coûts d’achats directs et à améliorer le modèle de distribution de l’ex-Belvédère, notamment en Afrique. A cela s’ajoute «la mise en place d’une planification industrielle et commerciale en France et en Pologne», ses deux principaux marchés.

La rationalisation du portefeuille d’activités devrait par ailleurs engendrer des cessions d’actifs supérieures à 40 millions d’euros, deux fois plus élevées que prévu à l’origine. L’impact négatif de cette rationalisation sur le chiffre d’affaires net serait limité à 100 millions d’euros entre 2016 et 2018, contre 120 millions initialement annoncés sur la période 2015-2018.

Afin d’accroître sa flexibilité financière, MBWS tiendra le 5 janvier prochain une assemblée générale extraordinaire dans le cadre de son projet d’OPE simplifiée sur ses bons de souscription d’action (BSA). En plus du produit maximum de 110 millions d’euros émanant des BSA 2015, exerçables jusqu’au 31 décembre 2016, il compte lever 138 millions supplémentaires à moyen terme.

Ce montant proviendra de nouveaux BSA, remboursables au plus tard en 2023, qui seront attribués gratuitement aux porteurs ayant exercé leurs BSA 2015 avant fin mars 2016. Ceci augmentera la liquidité des BSA actuels, tout en reportant à une échéance plus lointaine la moitié de la dilution attendue en 2016 pour les actionnaires.

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