
LVMH «confiant et prudent» en 2019 après les records 2018

Pas de crise pour LVMH. Les résultats du groupe de luxe ont battu des records en 2018 et le début d’année est très bien orienté, précise Bernard Arnault, le PDG de LVMH, qui se dit «confiant et prudent pour 2019». Mais cette situation économique favorable ne va pas perdurer éternellement, prévient-il, anticipant une crise économique dans les trois ans. A moyen terme, Bernard Arnault reste toutefois très optimiste, car la montée des niveaux de vie moyens dans le monde, moteur de la croissance de LVMH, va se poursuivre.
La croissance organique des ventes se maintient à +10% au quatrième trimestre, au même rythme que le trimestre précédent, et bien au-dessus des 8,7% anticipés par le consensus Bloomberg. Elle s’accélère entre les deux derniers trimestres de 2018 pour la Mode et Maroquinerie (de +14% à +17%) grâce à une accélération en Chine, et pour les Parfums et Cosmétiques (de +11% à +13%), mais ralentit pour les Vins et Spiritueux (de +7% à +2%) du fait du manque de disponibilité des volumes, pour la Distribution sélective (de +5% à +3%) et pour les Montres et Joaillerie (de +10% à +7%).
Si les ventes aux Etats-Unis pèsent 24% des ventes du groupe (-1 point), la dynamique s’est ralentie au quatrième trimestre, passant de +10% en organique sur neuf mois à +5% au quatrième trimestre, notamment du fait de la Distribution sélective. Mais on ne peut pas en tirer de tendance sur le moyen terme, prévient Bernard Arnault.
Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires progresse de 10% (+11% en organique), à 46,8 milliards d’euros. Vuitton, «en pleine ascension, contrôlée», dépasse largement les 10 milliards d’euros de ventes, précise Bernard Arnault. Les ventes en ligne, en hausse, de 27% à 28%, pèsent environ 3,7 milliards d’euros, soit près de 8% des ventes du groupe.
Le résultat opérationnel courant bondit de 21%, à 10 milliards, après +28% au premier semestre. Soit une marge de 21,4%, en hausse de 1,9 point. La marge, qui progresse dans chaque métier, est tirée par celle de la Mode et Maroquinerie (32,2%) et des Vins et Spiritueux (31,7%), qui profitent notamment des augmentations de prix.
Ces performances permettent au groupe de dégager un bénéfice net de 6,4 milliards d’euros, en hausse de 18%, et de verser un dividende de 6 euros (+20%), soit un rendement de 2,3% sur le cours actuel. Le bilan s’améliore également, avec une hausse de 16% du cash-flow disponible, à 5,4 milliards d’euros, pour un endettement net de 5,5 milliards (-23,3%).
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