Louis Dreyfus Commodities suit son plan en attendant son directeur général

Le groupe de produits agricoles profite de la hausse de ses volumes. Il devrait recruter son nouveau directeur général d’ici à la fin de l’année
Olivier Pinaud

Louis Dreyfus Commodities (LDC) n’a toujours pas de directeur général en titre. Désigné en avril dernier pour remplacer Ciro Echesortu, appelé à prendre la direction de la stratégie, Claude Ehlinger continue d’assurer l’intérim en plus de la direction financière. Une liste de candidats a été récemment arrêtée avec l’objectif de désigner le nouveau directeur général d’ici à la fin de l’année.

En attendant, le groupe de produits agricoles contrôlé par les héritiers de Robert Louis-Dreyfus poursuit le plan initié l’an dernier et qui doit le mener à doubler son chiffre d’affaires d’ici à 2018 grâce à une accélération des investissements. Au premier semestre 2014, LDC a dégagé 33,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en hausse de 16%. Les volumes expédiés ont progressé de 6%, notamment grâce à la division grains et céréales. Le groupe indique avoir constaté des prix relativement stables, malgré une volatilité exacerbée par les conditions climatiques et événements géopolitiques notamment en Mer noire. Les ventes vers les pays émergents représentent 64% du total.

Le résultat opérationnel semestriel s’est établi à 831 millions de dollars, en hausse de 13%, dont 428 millions de dollars pour la seule division de courtage (+23%). Le bénéfice net est stable à 260 millions de dollars. LDC a investi 315 millions de dollars au premier semestre, contre 298 millions un an auparavant. Ses capitaux ont offert un rendement de 11%.

Le courtier en matières agricoles a profité de ses émissions obligataires de 2013, les premières de son histoire, pour un montant cumulé de 900 millions d’euros (1,2 milliard de dollars), pour améliorer son profil de dette. La somme a notamment permis à certaines filiales régionales de rembourser par anticipation des crédits qui approchaient de la maturité. Les charges d’intérêt se sont élevées à 168 millions de dollars au premier semestre, stables, malgré une hausse de 8% de la dette brute et un allongement de la maturité de l’endettement à 4,8 années en moyenne contre 4,4 années fin 2013.

La dette à long terme s’élève à 3,1 milliards de dollars, contre 3,6 milliards fin 2013. La dette nette, stable à 4 milliards, représente 0,68 fois les fonds propres. Les marchés financiers assurent désormais 39% du financement à long terme du groupe.

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