
Les grands actionnaires de Telecom Italia entérinent un plan de refinancement obligataire
Telco, la société holding détentrice de 22,4% du capital de Telecom Italia, s’organise pour faire face à ses obligations. Ses principaux associés, parmi lesquels on compte Telefonica, Generali, Mediobanca ou encore Intesa Sanpaolo, ont entériné jeudi à Milan un plan de refinancement de 3,4 milliards d’euros. Le plan contient trois mesures phares : une augmentation de capital de 600 millions d’euros, une émission obligataire de 1,75 milliard d’euros et un crédit bancaire de 1,05 milliard. Pour les analystes d’Espirito Santo, le choix fait par Telco de lever du capital «suggérerait que le véhicule doit actuellement faire face à des conditions de refinancement qui seraient trop difficiles au vu des conditions posées par le marché».
Les investisseurs, qui ont renouvelé en février leur pacte d’actionnaires pour trois ans supplémentaires, jusqu’en février 2015, utilisent les dividendes versés par Telecom Italia pour régler les intérêts sur leur dette. Selon le rapport annuel de Telco, la holding a versé 124 millions d’euros d’intérêts en 2010 tout en recevant 174 millions d’euros de dividendes. Une situation qui évolue toutefois défavorablement; Telecom Italia a proposé au titre de 2011 le versement d’un dividende de 0,043 euro par action ordinaire, contre 0,058 euro pour le compte de 2010.
Aujourd’hui, Telco se retrouve les mains liées avec son investissement, pour lequel il a déboursé 4,1 milliards d’euros en 2007 afin d'éviter que les parts de Pirelli ne tombe en des mains étrangères. Soit plus de trois fois sa valeur de marché actuelle. En 2009, Telco a déprécié de 1,4 milliard d’euros sa participation et il en a fait de même l’année suivante, à hauteur d’un milliard. Hier, la holding a annoncé avoir abaissé la valeur comptable de sa participation dans Telecom Italie à 1,50 euro par action. L’action a clôturé en hausse de 2,16% à 0,84 euro.
«Il n’y a pas d'échappatoire. Ils doivent encore jusitifier cette acquisition au moment où il n’y a pas d’investisseurs en mesure de racheter les titres à un prix décent», explique Emmanuele Vizzini, gérant chez Investitori, cité par Bloomberg. La dette de Telco inclut notamment 1,3 milliard d’euros de prêts bancaires souscrits auprès d’un syndicat conduit par UniCredit et arrivant à maturité fin mai.
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