Les créanciers d’Avanquest abandonnent 10,6 millions d’euros

Les banques cèdent la moitié de leur créance et BPI Participations 78% de son compte courant d’actionnaires. L’augmentation de capital sera très dilutive.
Bruno de Roulhac

En négociations depuis octobre 2014 avec ses différents créanciers bancaires, Avanquest a enfin signé un accord global de restructuration, s’accompagnant d’une augmentation de capital de 20 à 30 millions d’euros. Pour la seule dette bancaire, de 16,5 millions d’euros, les créanciers acceptent d’en abandonner la moitié (8,2 millions). Sur le solde, 6,6 millions seront remboursés à l’issue de l’augmentation de capital.

Une dette de 1,6 million est maintenue, remboursable in fine au 1er mai 2019, portant un intérêt trimestriel de Euribor 3 mois +2% l’an. Toutefois, si le supplément de prix de 1,95 million d’euros, lié à la vente d’Arvixe, est payé intégralement avant le 31 octobre 2015, Avanquest remboursera cette dette prorogée par anticipation et sans pénalité avant la fin 2015.

BPI Participations, qui détenait 8,7% du capital fin 2014, a accepté d’abandonner 78% de son compte courant d’actionnaires, soit 2,4 millions d’euros, et se verra rembourser seulement 0,6 million d’euros à l’issue de l’augmentation de capital. Le bras armé de l’Etat – également présent à travers la participation de 4% de CDC PME Croissance – a déjà informé Avanquest qu’il ne participerait pas à l’augmentation de capital. Entré du temps du FSI en 2009, l’Etat a décidé de limiter ses pertes dans ce dossier. Il peut se consoler avec ses 9,1% d’Innate Pharma, dont le cours a bondi de plus de 70% sur les deux dernières séances.

Demain, l’assemblée générale d’Avanquest devra se prononcer sur le projet d’augmentation de capital, avec maintien du droit préférentiel de souscription, d’un maximum de 30 millions d’euros. Une opération très fortement dilutive (jusqu’à plus de 70%), alors que l’éditeur de logiciels ne capitalise plus que 12 millions d’euros. Le mois dernier, la société avait dû réduire son capital en ramenant la valeur des actions de 1 euro à 0,10 euro, afin de permettre cette levée de fonds entre 0,10 et 0,15 euro par action, pour une clôture à 0,42 euro (-10,64%) hier à sa reprise de cotation.

L’opération est garantie à 75% par les engagements de Pierre Cesarini, directeur général d’Avanquest, des managers du groupe, de Maslow Capital Partners et d’un ensemble d’investisseurs qualifiés. Pierre Cesarini, directeur général d’Avanquest depuis deux ans, pourra ainsi poursuivre la réorientation du groupe sur la création digitale personnalisée et la gestion des objets connectés.

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