Le secteur des équipementiers automobiles se concentre

Le rachat de l’allemand Getrag par Magna, annoncé jeudi, est la dernière d’une série d’opérations transatlantiques, sur fond de croissance ralentie.
La rédaction

La consolidation s’accélère dans le secteur des équipementiers automobiles. Le canadien Magna International a annoncé hier son intention de racheter le leader mondial de la boîte de vitesse, le groupe familial allemand Getrag, pour 1,75 milliard d’euros. Dette incluse, la transaction valorise la cible à 2,45 milliards d’euros. Perella Weinberg a conseillé le groupe allemand.

Magna a estimé mercredi que Getrag bénéficierait de la course à la réduction des émissions de CO2. Les boîtes de vitesse de nouvelle génération sont appelées à y jouer un rôle croissant à l’avenir. La société allemande est par ailleurs bien implantée en Chine, où elle entretient des liens étroits avec les constructeurs Jiangling Motors et Dongfeng. Partenaire de Ford en Europe, Getrag compte aussi parmi ses clients BMW, Daimler, Renault et Volvo. En 2014, le groupe a dégagé un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros en direct, de 1,12 milliard dans sa joint-venture avec Ford et de 0,45 milliard dans ses sociétés communes en Asie.

Le 13 juillet, une autre acquisition transatlantique a été annoncée. L’allemand BorgWarner a fait part du rachat de l’américain Remy International, un fabricant de moteurs hybrides et électriques, pour environ 1,2 milliard de dollars dette comprise. A une plus grande échelle, son compatriote ZF Friedriechshafen a bouclé mi-mai la prise de contrôle de l’américain TRW pour 12,4 milliards de dollars.

Toujours outre-Rhin, le dixième acteur local, Eberspächer, aurait mandaté Citi pour étudier un partenariat ou une cession partielle, rapportait Reuters début juillet. L’entreprise familiale spécialisée dans les systèmes d'échappement et de climatisation pourrait être valorisée plus d’un milliard de dollars (905 millions d’euros).

Les équipementiers souffrent cette année du ralentissement du marché automobile chinois, où un rééquilibrage est en outre à l’œuvre, des sociétés communes vers les constructeurs locaux. Ce risque a conduit en juin les analystes de Credit Suisse à réduire de 6% en moyenne leurs prévisions de résultats sur 2015-2017 pour les acteurs européens. «Jusqu’ici reléguée à un second plan compte tenu de la forte croissance des dernières années, l’amélioration de la productivité (gestion des coûts, process, automatisation, etc.) va probablement devenir une priorité pour la plupart des acteurs, que ce soit les constructeurs ou les équipementiers», estimait Natixis dans une note datée du 19 juin.

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