Le marché parisien devrait se nourrir des pépites financées par Emertec

McPhy Energy et Fermentalg, soutenus par le fonds d’amorçage Emertec 4 en 2009, s’apprêtent à s’introduire en Bourse. D’autres sociétés pourraient suivre
Bruno de Roulhac

L’entrée en Bourse à la fin du mois de McPhy Energy, le spécialiste du stockage d’hydrogène sous forme solide, aurait-elle été possible sans l’existence du capital amorçage? En janvier 2009, la société de capital risque Emertec a participé au premier tour d’amorçage de la jeune société et continue à l’accompagner. Cet investissement entrait dans le cadre d’Emertec 4, un fonds de 60 millions levé en 2008 qui a financé 16 sociétés, dont Fermentalg.

Cette société, qui exploite les propriétés des microalgues pour les marchés de la nutrition, de la chimie verte et des biocarburants, s’apprête également à rejoindre la Bourse parisienne dans les toutes prochaines semaines. En 2015, deux autres technologies de rupture, financées par Emertec 4, arriveront à maturité et pourraient faire appel au marché.

Emertec ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et vient de lancer son fonds Emertec 5, déjà doté de près de 50 millions d’euros, pour un objectif de 55 à 60 millions. Un fonds abondé à hauteur de 23 millions d’euros par Bpifrance, et de 15 millions par le Fonds européen d’investissement. En outre quatre groupes industriels, GDF Suez, Areva, Sicalé (transformation des productions végétales) et Unigrains complètent l’apport. Deux autres industriels devraient prochainement rejoindre le tour de table, promet Bernard Maître, président du directoire d’Emertec Gestion. Quoi qu’il en soit, le financement reste assuré aux deux tiers par des fonds publics. Pour des raisons de réglementations prudentielles, les assureurs ne sont pas présents et les industriels peu nombreux, certains privilégiant leur propre structure de capital venture. «Nous ne nous sommes pas tournés vers des industriels étrangers, car pour créer des liens avec des industriels, il faut de la proximité», explique Bernard Maître.

Emertec cible les start-up dans l’énergie, l’environnement, ou encore la bioéconomie et à la chimie verte. Emertec 5 investira un ticket unitaire maximum de 5 millions d’euros dans 15 à 20 start-up développant des technologies de rupture dans le secteur des écotechnologies. Il a déjà choisi Qualisteo, proposant des solutions pour la mesure de la consommation d’énergie électrique, et Ynsect, offrant des produits innovants, notamment pour l’alimentation, la cosmétique et la chimie, issus d’insectes. Des sociétés qui pourraient rejoindre la Bourse dans quelques années…

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