Le marché français du M&A est en chute libre au premier trimestre

Les volumes d’opérations ont été divisés par plus de deux. Ils sont quasi inexistants hors des frontières françaises.
sanofi laboratoire
L'acquisition de Provention Bio par Sanofi représente plus de la moitié des volumes d'opérations à l'international  -  Bloomberg.

Mais où sont passées les fusacs ? D’après les données préliminaires de Refinitiv arrêtées au 20 mars, les volumes de fusions-acquisitions impliquant une partie française atteignent 22,1 milliards de dollars au premier trimestre 2023, soit une baisse de 59% par rapport au premier trimestre 2022.

Il s’agit du plus faible total enregistré depuis dix ans. Le nombre d’opérations annoncées a quant à lui reculé de 43% sur un an.

Refinitiv a recensé 12,2 milliards de dollars de transactions visant une cible française depuis le début de l’année, ce qui représente un repli de 58% sur un an et un plus bas de 5 ans. Les opérations domestiques comptent pour 83% de ces deals, ce qui implique que 17% sont le fait d’acquéreurs étrangers. La France rétrograde au septième rang des pays dont les entreprises sont les plus ciblées dans le monde depuis janvier, alors qu’elle était cinquième au premier trimestre 2022. En Europe, elle occupe la deuxième place derrière le Royaume-Uni.

Un seul gros morceau pour Sanofi

Les entreprises françaises ont quasiment gelé leurs investissements à l’international puisque les volumes ont chuté de 73% sur un an à 4,3 milliards de dollars, l’acquisition de Provention Bio par Sanofi représentant à elle seule près des deux tiers de ce montant.

«Le marché des fusions-acquisitions a subi une baisse significative au premier trimestre de l’année. Alimentée tant par les incertitudes au niveau de la conjoncture économique, que par une baisse de la confiance des investisseurs, la valeur des transactions intra-hexagonales ou en provenance ou à destination de la France s’est écroulée. Couplée aux récentes difficultés subies par le secteur bancaire, il est peu probable que la tendance puisse se renverser dans le court à moyen terme», analyse Cyril Blanchard, CSM manager IB continental Europe chez Refinitiv.

Le private equity ne s’en sort pas mieux. Avec 139 deals visant des sociétés françaises, le nombre d’opérations a été réduit de moitié par rapport au premier trimestre 2022, qui avait toutefois enregistré un record historique.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles Fusions-acquisitions

Contenu de nos partenaires

Les plus lus de
A lire sur ...