Le marché de la construction devrait poursuivre son redressement en Europe

Outre la bonne tenue du Royaume-Uni, un redressement significatif est attendu dans les pays «périphériques» de la région, selon Goldman Sachs
Yves-Marc Le Réour

Le secteur du bâtiment devrait poursuivre son amélioration constatée depuis l’automne dernier dans de nombreux pays européens mais il pourrait se détériorer dans la construction résidentielle aux Etats-Unis, montre une récente étude de Goldman Sachs. Celle-ci s’appuie sur les demandes de financement adressées aux banques dans l’immobilier au quatrième trimestre 2013, qui représentent un indicateur avancé pour la construction.

Le marché britannique resterait le plus dynamique du Vieux Continent, stimulé notamment par une demande robuste en matière de crédit hypothécaire, au plus haut depuis 2007. Un net redressement devrait également être visible en Pologne, ainsi que dans les pays «périphériques» d’Europe du Sud, particulièrement en Espagne et au Portugal. La tendance est davantage à la stabilisation qu’à la croissance en Allemagne, alors qu’elle est décevante en France, particulièrement sur le segment de l’immobilier résidentiel. Outre-Atlantique, si les demandes de prêts restent bien orientées dans l’immobilier commercial, le trimestre écoulé a enregistré une forte chute dans les demandes touchant l’immobilier résidentiel.

L’évolution des marchés nord-américains et européens revêt une importance cruciale pour un groupe comme Saint-Gobain qui a encore réalisé plus de 80% de son chiffre d’affaires dans ces deux régions l’an dernier. Mais «près d’un tiers de sa base d’actifs industriels est désormais située dans les pays émergents», relèvent les analystes d’Exane BNP Paribas, en ajoutant que l’objectif du groupe est de faire passer cette proportion à deux tiers à l’horizon 2018. Pour l’exercice en cours, ils tablent sur «une hausse de 2,5% des volumes de ventes du groupe sur ses différents marchés», accompagnée d’une amélioration des prix de vente dans son activité de verre plat et de matériaux de construction.

Quant à Lafarge qui tire environ 85% de son bénéfice du marché cimentier, il devrait réaliser la moitié de ses ventes sur les marchés émergents dès cette année, selon les prévisions de Citigroup. Ces derniers misent sur «une hausse de 4 à 5% de ses volumes de ventes dans les régions émergentes ainsi qu’en Amérique du Nord», tandis qu’ils devraient rester stables en Europe. Autre point rassurant, «la hausse des prix de vente du groupe devrait pouvoir couvrir le niveau de l’inflation».

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