Le consensus de résultats en Europe a enclenché son mouvement de remontée

Soutenus par la baisse de l’euro, les résultats 2014 des groupes européens sont majoritairement supérieurs aux attentes. Les prévisions pour 2015 sont relevées.
Olivier Pinaud
Ardian
Les résultats 2014 des groupes européens sont majoritairement supérieurs aux attentes. Crédit Fotolia.  - 

L’annonce en janvier du QE de la Banque centrale européenne a forcément joué dans la surperformance des indices actions des pays de la zone euro. Depuis le début de l’année, le CAC 40 et le DAX progressent de 16%, quand le FTSE 100 ne gagne que 6% et le S&P 500 seulement 2,5%. Mais la perspective du soutien de la BCE, couplée à un retour massif des investisseurs pour espérer trouver un peu de rendement, n’est pas la seule responsable de ce mouvement.

Alors que la saison de publication des résultats annuels 2014 vient d’entrer dans sa deuxième mi-temps en Europe, la première partie laisse entrevoir une amélioration de la situation financière des groupes non financiers. Selon JPMorgan, la proportion des entreprises européennes ayant battu les prévisions du marché pour le chiffre d’affaires 2014 atteint 59%, juste au-dessus de la moyenne historique de long terme. Celle-ci n’avait plus été dépassée depuis trois ans. La baisse de l’euro a joué favorablement: «62% des exportateurs ont battu le consensus de chiffre d’affaires contre une proportion de 56% pour les groupes plus domestiques», indiquent les analystes de JPMorgan. Pour les résultats, une entreprise sur deux a fait mieux qu’attendu.

Ce niveau de bonnes surprises n’est pas étonnant, les analystes ayant passé leurs deux dernières années à constamment réduire leurs attentes de chiffre d’affaires et de résultats. Mais il pourrait annoncer l’enclenchement d’une phase de remontée. Le consensus établi le 11 février par S&P Capital IQ pour les 350 plus grands groupes européens table sur une croissance du bénéfice par action de 10,1% en 2015. C’est moins que les 11,13% calculés début décembre 2014, mais ce repli provient essentiellement de la forte chute des prévisions de bénéfices pour le secteur de l’énergie, attendus en repli de 34% en 2015, et de l’ajustement à la baisse de celles pour les matériaux de construction.

A l’exception de ces deux secteurs, le consensus a été relevé pour tous les autres domaines d’activité. Le relèvement le plus notable est sur l’industrie, insiste S&P Capital IQ: le consensus a été relevé de 508 points de base, avec une croissance du bénéfice par action des groupes de ce secteur de 19% en 2015, «un mouvement atypique, même s’il est conforté par la tendance des indices PMI et l’amélioration des chiffres des ventes au détail».

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