Ladbrokes et Gala Coral discutent d’une fusion dans les paris en ligne

La création d’une nouvelle entité cotée sur le London Stock Exchange permettrait de générer des synergies de coûts jugées substantielles.
Yves-Marc Le Réour

Alors que les rumeurs se faisaient insistantes depuis quelques jours, le groupe britannique Ladbrokes, spécialisé dans l’industrie des paris, a confirmé hier soir qu’il menait des négociations avec son compatriote Gala Coral en vue d’une fusion. Ces discussions ont lieu 17 ans après une tentative de rachat de Ladbrokes sur Coral pour un montant de 363 millions de livres (507 millions d’euros).

Cette opération n’avait pas pu être menée à bien en raison de l’opposition du secrétaire d’Etat au commerce de l’époque, Peter Mandelson. Celui-ci avait alors estimé qu’une telle transaction «porterait atteinte à la concurrence et désavantagerait les parieurs». Le développement des paris en ligne a néanmoins changé la donne. Si Ladbrokes et Coral, qui disposent de respectivement 2.194 et 1.845 points de présence outre-Manche, sont respectivement numéro deux et trois du secteur derrière le leader William Hill, ils ont pris du retard sur ce segment en forte croissance par rapport à Paddy Power ou bet365.

Les discussions portent sur un rapprochement des activités en ligne des deux groupes, en vue de former une nouvelle société qui serait cotée sur le London Stock Exchange, a précisé Ladbrokes, dont la capitalisation boursière dépasse 1,1 milliard de livres. Il souligne qu’un accord n’est pas certain à ce stade des négociations, son conseil d’administration ne s’étant pas encore prononcé. «Une fusion avec Gala Coral pourrait aboutir à la création d’une entité disposant d’une taille critique lui permettant de générer des synergies de coûts substantielles et créatrices de valeur pour les actionnaires des deux entreprises», a déclaré le nouveau directeur général de Ladbrokes, Jim Mullen.

Le durcissement de la réglementation et la hausse de la taxe à la consommation au Royaume-Uni ont conduit à une baisse de 22,3%, à 14,3 millions de livres, de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre 2015. Les analystes de Morgan Stanley estimaient cependant dans une note récente que le pire est peut-être passé» pour le groupe également présent en Belgique, en Irlande et en Australie. Ils ajoutaient que la revue stratégique de ses activités, prévue le 30 juin, «pourrait donner lieu à un relèvement des estimations de bénéfices pour la première fois depuis plusieurs années».

Cette présentation pourrait désormais être reportée en fonction de l’évolution des discussions entre les deux groupes.

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