La dynamique de Solvay convainc le marché

Le chimiste belge confirme ses prévisions de résultats à horizon 2016 et relève de 670 à 800 millions son programme d’économies.
Bruno de Roulhac
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Solvay garde le cap. Le chimiste belge a confirmé son objectif de croissance annuelle moyenne de 10% de son REbitda (excédent brut d’exploitation récurrent) sur la période 2013-2016, avec déjà +11% en 2014, afin d’atteindre 2,3 à 2,5 milliards d’euros en 2016, dans les conditions de marché et de périmètre actuelles, et après la vente d’Eco Services, cédé l’an dernier pour 890 millions de dollars. «Une bonne nouvelle sachant que nos attentes (2,15 milliards d’euros) et celles du consensus sont moins élevées (2,13 milliards d’euros)», note Oddo. D’ailleurs, l’action Solvay a pris hier la tête du CAC 40 en hausse de 5,32%.

Cette performance sera tirée par l’amélioration du portefeuille et par des mesures d’excellence. Notamment le taux de rentabilité des investissements (CFROI) doit progresser d’au moins 100 points de base entre 2012 et 2016, «grâce à l’attention portée à la génération de cash et au retour sur investissement». Ce ratio est déjà passé de 6,5% en 2012 à 6,9% en 2014, légèrement au-dessus de celui de ses pairs, dont le ratio a tendance à diminuer. Solvay est prêt à «saisir de nouvelles opportunités de croissance», tout en réduisant son exposition à certains métiers comme les chlorovinyles.

Quant au programme d’excellence, il est revu à la hausse, avec un effet contributif sur le REbitda de 800 millions d’euros en 2016, contre 670 millions prévus initialement. La moitié de ces économies proviendront de l’opérationnel (amélioration de l’efficacité des sites industriels), 270 millions de l’innovation et 130 millions du commercial. Environ 300 millions ont déjà été délivrés en 2014.

Sur 2015 et 2016, Solvay devrait maintenir ses investissements au niveau des 861 millions d’euros de 2014, avec environ 400 millions consacrés à la maintenance et le solde consacré à la croissance sous réserve d’un taux de rendement interne (TRI) d’au moins 15%. Des investissements répartis de manière équilibrée (30% en Europe, 30% aux Amériques, et 40% en Asie et dans le reste du monde), et consacrés à 60% aux moteurs de croissance. Le taux d’intensité capitalistique (investissements sur REbitda), qui a culminé à 48% en 2014, devrait rapidement se réduire à partir de l’an prochain.

Fort de cette amélioration, Solvay promet une stabilité, voire une croissance de son dividende. Il avait progressé l’an dernier de 6,3% à 3,40 euros par action. Sur longue période, le taux de distribution ressort autour de 40%.

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