JCDecaux se réendette pour faire remonter du cash vers ses actionnaires

Le groupe de communication va racheter jusqu'à 500 millions d’euros de ses propres actions afin de retrouver une structure financière plus efficace.
Olivier Pinaud

Même si le montant reste faible, disposer de trésorerie nette dans le contexte de taux actuel n’est pas des plus efficaces d’un point de vue financier. JCDecaux, dont la trésorerie nette s’élevait à 83,5 millions d’euros fin 2014, va ainsi lancer un plan de rachats d’actions, dont le montant pourrait atteindre 500 millions d’euros au maximum, soit environ 7% du capital au niveau de capitalisation actuel (7,4 milliards d’euros). Les termes seront fixés après l’assemblée générale des actionnaires du 13 mai 2015. Les actions rachetées seront annulées.

L’opération, qui prendra la forme d’une offre publique d’achat simplifiée, permettra de réendetter le groupe de communication extérieure (mobilier urbain, affichage…) en profitant de la faiblesse des taux d’intérêt actuel, sans menacer sa structure. En 2014, JCDecaux a dégagé près de 300 millions d’euros de cash-flows libres. Les analystes actions de Natixis y voient un «signal de confiance» alors que le cours de Bourse est «déjà élevé, proche du plus haut historique». Hier, l’action JCDecaux a fini à 33,305 euros, pour un pic historique à 33,525 euros.

A la différence de la famille Bouygues par exemple, qui n’avait pas participé à l’offre publique de rachats d’actions lancée en 2011 afin de renforcer sa part au capital, les Decaux ont l’intention d’apporter leurs titres à l’offre publique d’achat simplifiée, à la hauteur de leur participation actuelle, soit un peu moins de 70%. La société JCDecaux Holding qui porte les titres de la famille pourrait ainsi faire remonter jusqu’à 350 millions d’euros. Sa participation à l’opération permettra également de maintenir la liquidité du titre JCDecaux alors que le capital flottant est relativement limité.

Selon la direction du groupe, la mobilisation des 500 millions d’euros pour racheter des actions ne signifie pas un renoncement aux fusions-acquisitions. Après son dauphin, l’américain Clear Channel Outdoor, JCDecaux constate que le marché de la communication extérieure reste encore extrêmement fragmenté entre de nombreux acteurs locaux.

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