In Vivo muscle le capital de sa division de santé animale auprès d’Eurazeo

La société d’investissement et d’autres minoritaires vont apporter 220 millions d’euros environ à In Vivo NSA pour financer sa politique d’acquisitions.
Olivier Pinaud

In Vivo a trouvé le partenaire qu’il cherchait depuis plusieurs mois pour l’aider à financer ses ambitions dans la nutrition animale. Le groupe coopératif est entré en négociations exclusives avec Eurazeo pour lui faire une place de choix au capital de sa filiale In Vivo Nutrition Santé Animales (NSA). D’autres investisseurs se joindront au tour de table. Unigrains et le Crédit Agricole, qui détiennent 23% du capital de NSA, pourraient participer à la nouvelle levée de fonds, dont le montant devrait osciller entre 215 et 225 millions d’euros.

Au final, Eurazeo et les autres minoritaires devraient détenir entre 30% et 33% du capital de NSA, In Vivo souhaitant conserver au minimum le contrôle des deux tiers. In Vivo est conseillé par la banque Hottinguer.

Le renforcement des fonds propres sera complété dans les mois qui viennent par un financement en dette, d’un montant relativement équivalent. NSA pourrait mélanger une émission obligataire et des crédits bilatéraux.

«Nous cherchions un partenaire principal qui partage la vision du groupe à 5 ans et qui ait aussi la capacité, si besoin, d’accompagner notre politique d’acquisitions», explique à L’Agefi, Hubert de Roquefeuil, le directeur général adjoint d’In Vivo. Face à un marché en plein développement, porté par la croissance démographique et économique des pays émergents, la coopérative veut imposer NSA parmi les plus grands mondiaux, aux côtés de DSM ou de Provimi, avec près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 200 millions d’Ebitda d’ici à 2025. NSA s’est déjà emparé l’an dernier du suisse Pancosma et du brésilien Total Alimentos. Mais d’autres opérations vont suivre. «Une vingtaine de dossiers sont à l’étude», indique Hubert de Roquefeuil. Une introduction en Bourse, à moyen terme de NSA, n’est pas exclue.

L’opération confirme l’appétit des fonds pour les entreprises de santé ou d’équipements pour l’industrie animalière. Début 2014, tous les grands fonds de la place s’étaient disputé Ceva Santé Animale. Le singapourien Temasek, épaulé par plusieurs investisseurs dont Euromezzanine et Sagard, avait emporté le dossier, réalisant ainsi le quatrième LBO sur la société pour une valeur d’entreprise estimée à 1,6 milliard d’euros, soit 14 fois l’Ebitda.

Plus récemment, Allflex, spécialisé dans la traçabilité, a mobilisé 250 millions de dollars pour mettre la main sur l’israélien SCR. Son actionnaire BC Partners a réinjecté 100 millions de dollars de fonds propres à cette occasion.

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