GVC ne s’avoue pas vaincu dans la bataille pour le contrôle de Bwin

Alors que Bwin a décidé la semaine dernière de soutenir l’offre de 888 Holdings, GVC a déposé hier une contre-offre réévaluée.
Bastien BOUCHAUD

Le secteur des jeux en ligne ne connaît pas de trêve estivale. Après l’annonce de la fusion entre Ladbrokes et Gala Coral, c’est l’offre de rachat de Bwin.party par 888 Holdings qui est remise en cause. GVC a annoncé lundi avoir transmis au conseil d’administration de Bwin une offre réévaluée à 990 millions de livres (1,4 milliard d’euros), bien au-dessus de celle acceptée la semaine dernière de 900 millions de livres.

La contre-offre propose 25 pence par action Bwin et le solde en nouvelles actions GVC pour un montant total de 122,5 pence par action, contre 110,15 pence pour l’offre de 888 Holdings à son cours actuel.

Pour David Jennings, analyste chez Davy Research, «la prime offerte sur l’offre de 888 est telle que le conseil d’administration de Bwin.party n’aura probablement pas d’autre choix que de reconsidérer son choix». Les frais de rupture de contrat encourus par Bwin dans le cas où la société n’irait pas au bout de son accord avec 888 sont de 5,7 millions de livres, une bagatelle en comparaison de la prime offerte par GVC. D’après un porte-parole de GVC, ce sont des actionnaires de Bwin.party, déçus de l’offre concurrente, qui auraient poussé la société à rester dans la course et à améliorer sa proposition.

La décision prise la semaine passée par le conseil de Bwin de préférer l’offre de 888 Holdings, inférieure à l’époque de 10 millions de livres, était liée à son association avec Amaya, un autre acteur important du secteur des jeux en ligne. Bwin redoutait en effet de voir ses activités divisées entre les deux partenaires. Or le rôle d’Amaya dans cette nouvelle offre n’est toujours pas certain, GVC ayant simplement annoncé vouloir financer sa proposition via un prêt senior garanti de 400 millions d’euros par Cerberus, un fonds d’investissement américain, et une émission d’actions nouvelles à hauteur de 150 millions de livres.

L’acquisition de Bwin permettrait à GVC de changer de catégorie, la société basée sur l’île de Man étant la plus petite des trois avec une valorisation de 260 millions de livres (366 millions d’euros) contre 906 millions de livres pour Bwin et 610 millions de livres pour 888 Holdings. GVC espère néanmoins réaliser 135 millions d’euros de synergies par an d’ici à 2017, quand 888 n’envisageait que 60 millions d’euros d’économies d’ici à 2018.

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